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Titre original :  Image courtesy of The Queen's Own Rifles of Canada Regimental Museum and Archives. Lieutenant Colonel W.S. Durie – First Commanding Officer, 1860-1866. The original 43″ x 30″ oil on lined canvas painting by celebrated Canadian portrait artist John Wycliffe Lowes Forster, hangs in the Queen’s Own Rifles Officers’ Mess. Photo is by Christopher Lawson, June 17, 2010.

Provenance : Lien

DURIE, WILLIAM SMITH, officier de milice, né en 1813 à Gibraltar, fils de William H. Durie, chirurgien militaire, et de Helena Lee, sœur de sir Francis Lee ; il épousa une dénommée Anna*, et ils eurent un fils et une fille ; décédé le 3 juin 1885 à Toronto.

William Smith Durie obtint un diplôme du Royal Military College à Sandhurst, Angleterre, en 1828. Il fut nommé enseigne du 94e d’infanterie le 20 janvier 1832 et transféré au 83e, le 11 août 1837, date à laquelle ce régiment reçut l’ordre de partir pour le Canada. Le 18 mai 1838, il obtint la permission de vendre sa commission de lieutenant pour raison de santé. Le 28 novembre de la même année, il reçut une commission, en grande partie honorifique, de capitaine de la milice sédentaire canadienne.

Après avoir servi au Canada, le père de Durie avait pris sa retraite de l’armée et du poste d’inspecteur adjoint des hôpitaux, le 14 juin 1836. Il obtint des concessions de terrain au Haut-Canada, dans les cantons de Collingwood, de Sunnidale et de Plympton, eu égard à son rang et à ses 38 années de service. De 1838 à 1855, William Smith Durie vécut à Thornhill, à Toronto et à Barrie où il s’occupa probablement de gérer sa propre terre et celle de son père, mais on sait peu de chose de son existence pendant ces années-là. En 1856, il était assez riche pour posséder un schooner évalué à £300 qu’il gardait à quai sur le lac Simcoe.

En 1855, Durie avait de nouveau repris la vie militaire active en qualité de capitaine de la Barrie Rifle Company, une des premières unités de la nouvelle milice de volontaires du Canada. Nées de la fièvre militaire suscitée par la guerre de Crimée, ces unités étaient modelées sur les corps de milice de certains états américains ; elles devaient jouer le rôle de gardiennes de la paix. En septembre 1856, Durie et 20 de ses hommes se rendirent précipitamment à Collingwood lorsque des marins arrachèrent un de leurs camarades des mains de la justice. Les marins s’enfuirent sur leur navire mais Durie et ses hommes reçurent des remerciements publics pour leurs efforts. En raison de son ancienneté, Durie fut promu lieutenant-colonel le 11 décembre 1856.

Cette année-là, en préparation à la visite du prince de Galles, les compagnies de milice de Montréal et de Toronto furent constituées en bataillons. Durie prit le commandement du corps de Toronto qui comprenait des compagnies à Barrie et à Whitby, de même que six autres à Toronto (dont deux portaient l’uniforme écossais). Puisque les compagnies élisaient leurs propres officiers et choisissaient leurs uniformes et leur équipement, Durie dut faire preuve de tact et de patience comme d’expérience militaire pour les réunir sous ses ordres. La formation créée le 26 avril 1860 fut d’abord appelée le 2e bataillon des Volunteer Militia Rifles ; Durie lui obtint le titre de 2e bataillon des Queen’s Own Rifles of Toronto le 18 mars 1863. Il rédigea des règlements, insista auprès des autorités pour obtenir une baraque d’exercice, qui fut terminée en juin 1864, et lutta pour établir un seul type d’uniformes et d’armes. Il en résulta la création de l’unité de milice probablement la mieux organisée du Canada.

Les troubles périodiques des années 1860, allant de l’affaire du Trent aux raids féniens, devaient servir les visées de Durie relativement à l’organisation et à la mise en valeur de la milice. À l’hiver de 1864–1865, il fut choisi pour commander un bataillon de la milice incorporée, à Niagara-on-the-Lake. Le succès qu’il connut en tant qu’administrateur et partisan d’une discipline ferme contribua à lui mériter sa nomination le 15 novembre 1865 au poste de sous-adjudant général du Haut-Canada. Il n’abandonna pas officiellement le commandement des Queen’s Own Rifles avant le 14 septembre 1866 ; cependant, il n’occupait que des fonctions rattachées à l’état-major à Toronto au moment où le bataillon se trouva parmi les forces de milice qui subirent sous Alfred Booker* une humiliante défaite aux mains des Féniens, à Ridgeway (maintenant partie de Fort Erie), le 2 juin 1866.

Dans la milice qui continua d’exister après la Confédération, Durie fut nommé adjudant général adjoint du deuxième district militaire, qui comprenait Toronto, Hamilton et le centre de l’Ontario. Cette région était plus friande d’activité militaire patriotique que la plupart des autres régions du Canada, et, bien que de nombreux officiers d’état-major eussent considéré leur position comme une sinécure, Durie avait la réputation d’être consciencieux et populaire. En 1871, il fut à peu près le seul officier d’état-major de la milice à conseiller fortement que le volontariat demeure la méthode principale de recrutement : « Le passé démontre que la formation actuelle a accompli avec entrain toutes les missions qu’on lui a imposées, et cela au prix d’extraordinaires sacrifices pour une grande partie de ses membres. »

Durie dut satisfaire son enthousiasme pour le service en prenant le commandement de la milice pendant les troubles survenus à Toronto, à l’automne de 1875, quand des voyous protestants attaquèrent des processions catholiques, deux dimanches consécutifs, incidents appelés les « émeutes du Jubilé », et en participant à une expédition d’une partie de son ancien régiment, à Belleville, au début de janvier 1877, pour faire obstacle aux mécaniciens de locomotives du chemin de fer du Grand Tronc du Canada en grève. Bien qu’il s’y opposât farouchement, il fut mis à la retraite en 1880, à 67 ans, avec deux ans de salaire mais sans pension. Quatre ans plus tard, le vieux soldat devint le père d’une fille.

En sacrifiant une partie de sa fortune personnelle, Durie démontra que le régime canadien de milice, fondé sur le volontariat, pouvait fonctionner, mais qu’il reposait sur les sacrifices consentis par une minorité. Durie fit des Queen’s Own Rifles une unité modèle aux yeux des volontaires.

Desmond Morton

APC, RG 8, I (C ser.), 769 : 41, 45 ; 1000 : 125, 136 ; RG 9, II, Al, 149 : no 6 885.— Queen’s Own Rifles Regimental Museum (Toronto), William Smith Durie papers.— Canada, Dép. de la Milice et de la Défense, Report on the state of the militia (Ottawa), 1868–1880.— Globe, 4 juin 1885.— Northern Advance and County of Simcoe General Advertiser (Barrie, Ontario), 7 août, 11 sept. 1856.— Toronto Daily Mail, 4 juin 1885.— W. T. Barnard, The Queen’s Own Rifles of Canada, 1860–1960, one hundred years of Canada (Don Mills, Ontario, 1960).— Desmond Morton, The Canadian general : Sir William Otter (Toronto, 1974).

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Desmond Morton, « DURIE, WILLIAM SMITH », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/durie_william_smith_11F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/durie_william_smith_11F.html
Auteur de l'article:    Desmond Morton
Titre de l'article:    DURIE, WILLIAM SMITH
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    19 mars 2024