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JUCHEREAU DUCHESNAY, ANTOINE-LOUIS, officier dans l’armée et dans la milice, homme politique, seigneur, juge de paix et fonctionnaire, né le 18 février 1767 à Québec, fils aîné d’Antoine Juchereau* Duchesnay et de Julie-Louise Liénard de Beaujeu ; demi-frère de Jean-Baptiste Juchereau Duchesnay ; décédé le 17 février 1825 à Beauport, Bas-Canada.

Antoine-Louis Juchereau Duchesnay appartenait à la sixième génération de la famille Juchereau installée au pays depuis 1634. Son ancêtre, Nicolas Juchereau* de Saint-Denis, fut anobli en 1692. C’est le troisième enfant de ce dernier, Ignace*, qui perpétua le nom des Juchereau Duchesnay au Canada. L’oncle d’Ignace, Joseph Giffard, lui avait légué la seigneurie de Beauport qui revint à Antoine-Louis en 1806.

Juchereau Duchesnay étudia au petit séminaire de Québec de 1776 à 1785. En 1798, il joignit les rangs du Royal Canadian Volunteer Regiment en tant que lieutenant. Ce régiment avait été levé deux ans plus tôt pour remplacer les troupes britanniques dont on avait besoin ailleurs. Il fut démobilisé en 1802, mais Juchereau Duchesnay n’abandonna pas sa carrière militaire pour autant, puisque le 21 novembre 1809 il succédait à Pierre Marcoux* comme adjoint à l’adjudant général de la milice du Bas-Canada. Ce n’était pas une mince tâche à l’époque que de grouper et discipliner la milice. La population ne manifestait pas toujours beaucoup d’empressement à répondre à l’appel et apparemment l’improvisation présidait souvent aux premières manœuvres. Juchereau Duchesnay, qui avait acquis le grade de lieutenant-colonel, reçut à ce sujet les doléances de ses subordonnés, cantonnés en 1814 à Rivière-du-Loup avec leurs miliciens. Il apprit sans doute au fil des jours à ne pas se laisser rebuter par ces problèmes puisque, le 24 octobre 1816, il accepta le commandement du bataillon de milice de Beauport, suivant en cela les traces de son père qui avait déjà occupé le même poste.

Parallèlement à son activité militaire, Juchereau Duchesnay fut lié de très près à la vie politique du Bas-Canada. Le 6 août 1804, il fut élu député de la circonscription de Hampshire à la chambre d’Assemblée. Six ans plus tard, le gouverneur sir James Henry Craig* l’appela au Conseil législatif ; il occupa ce poste jusqu’à son décès. Il devint membre honoraire du Conseil exécutif le 6 janvier 1812, puis fut nommé officiellement conseiller exécutif le 18 janvier 1817. Entre-temps, la Gazette de Québec du 1er avril 1813 signalait sa nomination comme juge de paix des districts de Québec, de Montréal et de Trois-Rivières.

Juchereau Duchesnay occupa au cours de sa carrière différents postes de commissaire. Le 29 avril 1813, il remplaçait François Vassal* de Montviel en tant que commissaire des transports de la milice du district de Québec. Trois ans plus tard, il fut nommé commissaire chargé de la construction d’églises et de presbytères dans le même district. En 1817, à la suite de la moisson désastreuse de l’année précédente, il devint l’un des responsables de l’application de la loi visant à secourir certaines paroisses en détresse, ainsi que commissaire chargé de l’achat de grains de semence. En 1821, il fut nommé membre du conseil d’administration de l’Institution royale pour l’avancement des sciences, organisme qui administrait les écoles publiques du Bas-Canada [V. Joseph Langley Mills].

L’origine sociale de Juchereau Duchesnay, son intérêt pour la chose publique et les postes de prestige qu’il occupa contribuèrent à en faire un des citoyens importants de la région de Québec à cette époque. C’est en cette qualité qu’il fut nommé membre du comité qui devait présider l’assemblée publique tenue à Québec le 14 octobre 1822 pour protester contre le projet d’union des Canadas [V. Denis-Benjamin Viger*].

Juchereau Duchesnay mourut subitement au manoir de Beauport le 17 février 1825, un jour avant son cinquante-huitième anniversaire. En 1819, il avait été porteur d’un cordon du poêle lors des funérailles du duc de Richmond [Lennox*]. Lorsqu’il fut inhumé le 22 février, la plupart des membres du Parlement du Bas-Canada se trouvaient présents dans l’église de Beauport où Mgr Joseph-Octave Plessis, archevêque de Québec, lui rendit un dernier hommage.

Antoine-Louis Juchereau Duchesnay avait épousé à Deschambault, le 11 février 1793, Marie-Louise Fleury de La Gorgendière. Cette dernière mourut du choléra à Beauport le 2 juillet 1832. De cette union naquirent sept enfants : trois fils et quatre filles. L’aîné, Antoine-Narcisse, entreprit à l’instar de son père une carrière militaire. Il hérita de la seigneurie de Beauport, mais il fut contraint de la vendre en 1844 pour des raisons financières. Charles-Maurice et Elzéar-Henri* qui furent tous deux admis au barreau n’exercèrent que très peu leur profession. Charles-Maurice mourut à l’âge de 35 ans, tandis qu’Elzéar-Henri s’occupa activement d’agriculture et devint conseiller législatif et sénateur. Une seule fille parvint à l’âge adulte, Louise-Sophie, et elle épousa Bartholomew Conrad Augustus Gugy*.

Ginette Bernatchez

ANQ-Q, CE1-1, 19 févr. 1767 ; CE1-5, 22 févr. 1825 ; CE1–25, 11 févr. 1793 ; P1000-54-1047.— « Lettres de noblesse de la famille Juchereau Duchesnay », BRH, 28 (1922) : 137–141.— La Gazette de Québec, 12 nov. 1812, 1er avril, 20 mai 1813, 24 oct. 1816, 13 mars, 10 avril 1817.— P.-G. Roy, les Avocats de la région de Québec, 145 ; Fils de Québec, 2 : 137–139.— Turcotte, le Conseil législatif, 69–70, 85–86, 228.— Thomas Chapais, Cours d’histoire du Canada (8 vol., Québec et Montréal, 1919–1934 ; réimpr., Trois-Rivières, Québec, 1972), 3 : 122–123.— P.-G. Roy, la Famille Juchereau Duchesnay (Lévis, Québec, 1903) ; « la Seigneurie de Beauport », BRH, 9 (1903) : 149–152.

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Ginette Bernatchez, « JUCHEREAU DUCHESNAY, ANTOINE-LOUIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/juchereau_duchesnay_antoine_louis_6F.html.

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Auteur de l'article:    Ginette Bernatchez
Titre de l'article:    JUCHEREAU DUCHESNAY, ANTOINE-LOUIS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1987
Année de la révision:    1987
Date de consultation:    18 mars 2024