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MONTMINY, THÉOPHILE, prêtre catholique et promoteur des cercles agricoles et de l’industrie laitière, né le 4 février 1842 à Saint-Jean-Chrysostome, Bas-Canada, fils de Joseph Montminy, ferblantier, et de Marguerite Lambert ; décédé le 17 décembre 1899 à Québec et inhumé le 20 dans sa paroisse natale.

Après des études commerciales au collège de Lévis, de 1855 à 1858, et des études classiques et théologiques au collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, de 1858 à 1870, Théophile Montminy est ordonné prêtre le 18 septembre 1870. Vicaire à Beauport de 1870 à 1877, il est chargé de la desserte de la chapelle Notre-Dame-de-Miséricorde, établie au bas de la chute Montmorency et fréquentée par les travailleurs de la scierie de George Benson Hall*. En 1875–1876, il effectue un voyage outre-atlantique en compagnie, entre autres, du prêtre-colonisateur Nicolas-Tolentin Hébert*. Nommé curé de Saint-Antonin, près de Fraserville (Rivière-du-Loup), en mars 1877, il obtient ensuite la cure de Saint-Agapit en juillet 1879, puis celle de Saint-Georges en mars 1890.

Bon musicien, Montminy a enseigné le piano et l’harmonium pendant ses études puis, dans les paroisses où il sert, il fonde ou encourage chorales et fanfares dont la musique rehausse les cérémonies liturgiques et les grands déploiements populaires qu’il excelle à organiser.

L’intérêt de Montminy pour les questions agricoles est d’abord stimulé au cours de son vicariat à Beauport par les conférences d’Édouard-André Barnard. Puis, devant la pauvreté des cultivateurs de Saint-Agapit et leur tentation permanente d’émigrer aux États-Unis, il fonde en 1880 le club Saint-Isidore, cercle agricole dont l’un des buts est d’améliorer les méthodes de culture. En 1882, il inaugure une exposition agricole paroissiale, événement qui s’est perpétué jusqu’à nos jours, et l’année suivante il organise la première fête des Arbres, au cours de laquelle sont plantés des milliers d’arbres fruitiers ou utiles à l’agriculture.

Les succès agricoles des paroissiens de Montminy ne se font pas attendre. Déjà, en 1881, Narcisse-Eutrope Dionne* en parle dans son opuscule intitulé les Cercles agricoles dans la province de Québec. Par ses conférences et ses interventions publiques, Montminy se fait partout « l’apôtre des cercles agricoles ». Le 12 novembre 1884, à Saint-Hyacinthe, il présente une causerie sur ce sujet au troisième congrès annuel de la Société d’industrie laitière de la province de Québec dont il devient, dès cette époque, membre et directeur. Au cours des années suivantes, il se fait également le champion du développement de l’industrie laitière par sa recherche des conditions de rendement optimal des installations et par son souci de la qualité des produits, spécialement ceux qui sont destinés à l’exportation. On l’élut vice-président de la société en novembre 1890, président de 1892 à 1896, et président honoraire en 1897 et 1898.

À la tête de cet organisme dynamique, Montminy participe aux principales initiatives proagricoles de son temps : la présentation en avril 1887 d’un mémoire à la commission Bernatchez chargée d’enquêter sur les écoles d’agriculture, la création du Syndicat des cultivateurs de la province de Québec en janvier 1892 avec Barnard, Jean-Charles Chapais, Philippe Landry* et Joseph-Alphonse Couture, l’inauguration en janvier 1893 de l’école de laiterie de Saint-Hyacinthe et, enfin, le premier congrès des cultivateurs, tenu à Québec sous sa présidence du 24 au 26 janvier 1893. En outre, il fait partie du Conseil d’agriculture de la province de Québec du 17 novembre 1892 jusqu’en 1897. Il est aussi l’un des premiers prêtres de l’archidiocèse de Québec que le cardinal Elzéar-Alexandre Taschereau nomme missionnaire agricole en 1894 [V. Édouard-André Barnard], au moment de la mise sur pied de cette œuvre – création à laquelle il n’est pas étranger.

De novembre 1897 à juin 1898, Montminy, à cause de sa santé défaillante, séjourne aux Antilles où il a déjà effectué en 1887, pour la même raison, un premier voyage de 33 jours. En septembre 1899, toujours malade, il quitte la cure de Saint-Georges et se retire à Québec, à l’hospice Saint-Louis-de-Gonzague des Sœurs de la charité de Québec. C’est là qu’il meurt subitement, au cours d’une séance musicale, le 17 décembre 1899.

Au moment de sa mort, toujours préoccupé du progrès de l’agriculture, Théophile Montminy se passionnait pour la question agricole de l’heure, la création d’abattoirs publics.

Remi Gilbert

Théophile Montminy est l’auteur d’un récit de voyage, De Québec aux Antilles [...] (Québec, 1888), dans lequel il se révèle un esprit curieux et critique du mode de vie dans les îles, un démarcheur soucieux de trouver de nouveaux débouchés pour les produits agricoles et industriels canadiens, et même un bon publiciste pour les services maritimes de la Quebec Steamship Company, Bermuda and West Indies Lines. On peut également lire des résumés ou des extraits de plusieurs de ses conférences, discours et autres interventions publiques aux congrès annuels de la Société d’industrie laitière de la province de Québec, publiés dans les journaux, principalement la Gazette des campagnes (La Pocatière, Québec) et le Journal d’agriculture illustré (Montréal). [r. g.]

Noces d’argent de M. l’abbé T. Montminy, curé de Saint-Georges (Beauce), fêtées les 17 et 18 septembre 1895 (Québec, 1895).— Catalogue des anciens élèves du collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, 1827–1927, [François Têtu, compil.] (Québec, 1927).— Album souvenir des noces d’or du couvent, 1931 (Saint-Georges, Québec, 1931).— Bruno Jean, les Idéologies éducatives agricoles (1860–1890) et l’Origine de l’agronomie québécoise (Québec, 1977).— Firmin Létourneau, Histoire de l’agriculture (Canada français) (nouv. éd., Oka, Québec, 1968).— Marcel Lortie, Beauport et son curé, 1858–1884 (Sainte-Anne-de-Beaupré, Québec, 1983).— Nous avons cent ans : St-Agapit, 1867–1967 ([Saint-Agapit-de-Beaurivage, Québec, 1967]).— M.-A. Perron, Un grand éducateur agricole : Édouard-A. Barnard, 1835–1898 ; essai historique sur l’agriculture de 1760 à 1900 ([Montréal], 1955).— La Question des abattoirs : son importance capitale pour les cultivateurs de la province de Québec, ce qu’elle signifie et ce qu’elle leur promet (s.l., [1899]).— Robert Vézina et Philippe Angers, Histoire de Saint-Georges de Beauce (Beauceville, Québec, 1935).

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Remi Gilbert, « MONTMINY, THÉOPHILE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/montminy_theophile_12F.html.

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Auteur de l'article:    Remi Gilbert
Titre de l'article:    MONTMINY, THÉOPHILE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1990
Année de la révision:    1990
Date de consultation:    19 mars 2024