Pendant la Première Guerre mondiale, l’essentiel du travail consista à recruter les forces que le Canada enverrait au front. On créa des associations, surtout anglophones, pour favoriser le recrutement de volontaires. Un nombre impressionnant de jeunes hommes répondirent à l’appel : 150 000 en juillet 1915, 250 000 en octobre 1915 et, finalement, 500 000 en janvier 1916. Dès juillet 1916, toutefois, la source apparemment inépuisable de recrues s’était presque tarie. Le volontariat était révolu et le nombre de victimes, effroyable. Les premières clameurs en faveur de la conscription commencèrent à se faire entendre sur le front intérieur. En 1917, le premier ministre sir Robert Laird Borden rompit sa promesse de ne pas imposer la conscription et fit adopter la Loi concernant le service militaire : 100 000 hommes célibataires de 20 à 22 ans furent conscrits et la division entre la majorité des Canadiens français, qui s’y opposaient, et la majorité des Canadiens anglais, qui l’approuvaient, ravagea l’unité nationale.