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COLLET, CHARLES-ANGE, prêtre catholique et chanoine, né le 1er octobre 1721 au fort Saint-Joseph (Niles, Michigan), fils de Claude Collet, soldat dans les troupes de la Marine, et de Marguerite Fauché ; décédé après juillet 1801.

En 1726 ou 1727, le père de Charles-Ange Collet vint s’établir à Montréal, et ce dernier fréquenta l’une des rares écoles de la ville où l’on enseignait le latin à cette époque. En 1743, il alla continuer ses études au séminaire de Québec, y bénéficiant d’une pension accordée aux élèves pauvres. L’année suivante, Collet entreprit vraisemblablement des études de théologie et, le 8 décembre, il reçut la tonsure et les ordres mineurs. L’évêque de Québec, Mgr Henri-Marie Dubreil* de Pontbriand, l’ordonna prêtre le 23 septembre 1747. Quelques mois plus tard, Collet devint curé de la paroisse Saint-Pierre, à Sorel, où il demeura au moins jusqu’en septembre 1750.

Cependant, pour des motifs qu’on ignore, Collet manifestait depuis 1748, et peut-être avant, le désir de revenir au séminaire de Québec afin d’y travailler. Mgr de Pontbriand et le séminaire des Missions étrangères de Paris prirent sa requête en considération et, le 12 août 1751, il fut agrégé au séminaire de Québec. Dans son cas, l’établissement religieux passa outre à l’un de ses règlements en accordant à Collet le privilège de jouir des honoraires de ses messes afin de secourir des parents pauvres. Dès son entrée au séminaire, et jusqu’à son départ pour la France, Collet fit office de vicaire dans la paroisse Notre-Dame de Québec tout en desservant l’église Notre-Dame-des-Victoires. À quelques reprises, entre autres en 1757, il prêcha à l’occasion de la retraite du clergé. Le 2 juin 1758, l’évêque de Québec l’honorait d’un canonicat avec la dignité de pénitencier, en remplacement du chanoine Joseph-Thierry Hazeur*, décédé l’année précédente. Ainsi pourvu d’un petit revenu fixe personnel, dont étaient assurés les chanoines du chapitre de la cathédrale de Québec, Collet renonça à son agrégation au séminaire.

Au début du siège de la ville de Québec par les Britanniques, en 1759, Collet et son confrère Gilles-Louis Cugnet furent chargés d’une ambulance provisoire. Par la suite, Collet alla rejoindre le chanoine Pierre-Joseph Resche* au monastère des ursulines afin de passer à l’abri les longues heures de bombardement. Le 14 septembre, Collet, Resche et Cugnet assistèrent aux obsèques de Louis-Joseph de Montcalm*, célébrées dans la chapelle des ursulines. À l’automne, Collet obtint l’agrément du vicaire général Briand* pour partir en France afin d’y trouver un climat plus propice à sa santé. Il quitta le Canada à bord d’un des vaisseaux anglais affectés au rapatriement de la garnison française. Briand qualifiera ce départ de « désertion ». Collet, voulant agir à titre d’aumônier durant la traversée, emprunta même du chapitre, un ornement et un calice pour dire la messe en mer.

Charles-Ange Collet ne revint jamais au Canada. Il se retira à Thiais, au sud de Paris, où il était apparemment chargé d’un petit ministère. Les lettres qu’il envoya au Canada témoignent cependant de son regret d’avoir quitté le pays, surtout quand se déchaîna la Révolution française. À ce moment, comme beaucoup d’autres prêtres non assermentés, il dut fuir en Angleterre où l’on perd sa trace après juillet 1801. Il était alors le dernier survivant du chapitre de Québec, qui avait d’ailleurs cessé d’exister après la Conquête.

Honorius Provost

ASQ, Fonds Viger-Verreau, Sér. O, 019 ; Lettres, M : 117 ; P : 120–121 ; R : 16 ; S : 6, 6bis, 90, 107 ; mss, 12 : f.18 ; Polygraphie, VII : 21, 27 ; XVIII : 11–15 ; Séminaire, 7, no 72a ; 11, no 25.— [Catherine Burke, dite de Saint-Thomas], Les ursulines de Québec, depuis leur établissement jusqu’à nos jours (4 vol., Québec, 1863–1866), 2 : 323.— Gosselin, L’Église du Canada après la Conquête, 1 : 153.— [A.-E.] Gosselin, « Le chanoine Charles-Ange Collet », BRH, 30 (1924) : 389–396.

Bibliographie générale

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Honorius Provost, « COLLET, CHARLES-ANGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/collet_charles_ange_5F.html.

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Auteur de l'article:    Honorius Provost
Titre de l'article:    COLLET, CHARLES-ANGE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
Année de la révision:    1983
Date de consultation:    19 mars 2024