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Titre original :  Captain Bedford Clapperton Trevelyan Pim.jpg

Provenance : Lien

PIM, BEDFORD CLAPPERTON TREVELYAN, officier de marine et explorateur de l’Arctique, né le 12 juin 1826 à Bideford, Angleterre, fils d’Edward Bedford Pim et de Sophia Soltau Harrison ; le 3 octobre 1861, il épousa Susanna Locock, et ils eurent deux fils ; décédé le 30 septembre 1886 à Deal, comté de Kent, Angleterre.

Bedford Clapperton Trevelyan Pim fit ses études à la Royal Naval School, à New Cross, et entra dans la marine royale en 1842. Trois ans plus tard, il fut nommé sur le Herald, commandé par le capitaine Henry Kellett* qui avait été chargé de préparer pour l’Amirauté des cartes de la côte du Pacifique, en Amérique centrale et en basse Californie. À l’été de 1849, le Herald fut appelé à seconder le Plover dans des recherches sur les mers au nord du détroit de Béring pour trouver les navires de sir John Franklin* dont on était sans nouvelles depuis 1845. À l’hiver de 1849–1850, Pim servit sous le capitaine Thomas Edward Laws Moore du Plover qui mouillait dans la baie Kotzebue, sur la côte ouest de l’Alaska. Pim reçut l’ordre de faire un voyage jusqu’à Mikhailovsk (île Egg, Alaska) afin d’interroger les Inuit de cette région au sujet des navires perdus de Franklin. Bien qu’il ne permît pas de retrouver Franklin, ce voyage fournit à Pim une précieuse expérience des excursions en traîneaux tirés par des chiens dans l’Arctique. Le Herald atteignit l’Angleterre en juin 1851 et fut désarmé ; Pim reçut le grade de lieutenant le 6 septembre.

À l’hiver de 1851–1852, avec l’appui officiel de la Grande-Bretagne, Pim se rendit à Saint-Pétersbourg, en Russie, pour tenter d’organiser une expédition à la recherche de Franklin et de son équipage sur la côte nord de la Sibérie ; sa mission échoua. De retour en Angleterre, il prit la mer en avril 1852 sur le Resolute, un des cinq navires de l’escadre de sauvetage de Franklin commandée par sir Edward Belcher*. Quand Belcher entra dans le détroit de Barrow, il changea de cap afin de remonter le détroit de Wellington et ordonna au Resolute et à l’Intrepid, sous le commandement de Kellett secondé par Francis Leopold McClintock*, d’aller vers l’ouest et de faire des recherches dans la région de l’île Melville. Il leur dit aussi d’être aux aguets du navire de sauvetage Investigator, commandé par Robert John Le Mesurier McClure*, qui était entré dans l’Arctique par le détroit de Béring et dont on n’avait plus eu signe de vie depuis deux ans.

Le 9 septembre 1852, l’équipage de Kellett mouilla près de la côte de l’île Melville, juste à l’est du havre Winter. Le lieutenant George Frederick Mecham* visita cet endroit et découvrit dans une cachette un document laissé par l’équipage de l’Investigator. On y lisait qu’après avoir découvert la dernière partie du passage du Nord-Ouest, McClure était resté pris dans les glaces pendant des mois, de l’autre côté du détroit du Vicomte-Melville, sur la côte nord de l’île Banks. Il était trop tard pour rejoindre McClure cette saison-là mais puisque l’équipage, tombant d’inanition, abandonnerait vraisemblablement son navire au début du printemps dans un effort désespéré d’atteindre la terre ferme, Pim fut dépêché avec deux traîneaux. Le plus gros de ceux-ci, tirés par des hommes, se brisa et, dans le froid glacial de mars 1853, Pim traversa le détroit à destination de l’île Banks, avec deux hommes, Robert Hoyle et Thomas Bidgood, dans un traîneau plus léger tiré par des chiens. C’était une aventure audacieuse, que seule une extrême urgence pouvait justifier. L’inexpérience, le mauvais temps et le fait que McClure ait donné sa position avec inexactitude expliquent la durée excessivement longue du voyage, soit 28 jours pour couvrir 160 milles. Pim dut probablement suivre la côte de l’île Banks pour trouver le lieu d’ancrage de l’Investigator qui était à la baie Mercy. Il y arriva le 6 avril, juste à temps pour empêcher la plus grande partie de l’équipage d’abandonner le navire, un acte qui aurait certainement été fatal à tous ceux qui l’auraient posé.

Sur le chemin du retour, ayant à leur bord les 63 hommes rescapés, les navires de Kellett furent pris dans les glaces et passèrent l’hiver dans le détroit de Barrow. Les navires de Belcher se trouvèrent aussi bloqués par les glaces dans le détroit de Wellington. Au printemps de 1854, on abandonna quatre des navires, et les équipages furent ramenés en Angleterre sur le North Star, aux ordres de William John Samuel Pullen, et sur deux bateaux de ravitaillement ; ils y arrivèrent le 28 septembre. Naturellement, Kellett et ses hommes, qui avaient sauvé les découvreurs du passage du Nord-Ouest, s’attendaient à partager les £10 000 accordées en récompense de cet exploit. En déclarant avec insolence et avec une certaine malhonnêteté qu’il aurait pu conserver son équipage en vie sans aide, McClure obtint pour lui et ses hommes la récompense entière. Ce fut une injustice, particulièrement à l’endroit de Pim, dont les efforts pour sauver la vie de ces hommes et éviter la répétition scandaleuse du désastre de Franklin ne reçurent aucune reconnaissance, soit par une promotion ou par une distinction publique. Pim peut cependant avoir trouvé une compensation dans le témoignage d’un groupe de sous-officiers et d’hommes de l’Investigator qui, avec plus d’honnêteté que leur capitaine, lui affirmèrent : « N’eût été de vous, monsieur, beaucoup parmi nous ici présents n’auraient jamais revu la vieille Angleterre. »

En janvier 1855, Pim prit le commandement du Magpie dans la Baltique pendant la guerre de Crimée et, en avril 1857, celui du Banterer dans les eaux chinoises ; il fut blessé pendant ces deux périodes de service. Promu capitaine de vaisseau en juin 1859, il fut affecté à bord du Gorgon, à la station navale des Antilles. Pendant qu’il détenait cette commission, il fit des levés du trajet envisagé pour un canal qui traverserait le Nicaragua jusqu’au Pacifique. Il s’intéressa personnellement à cette entreprise et, lorsqu’il y prit part financièrement, il s’attira des critiques de l’Amirauté. Il fit ensuite du service sur le Fury, revint en Angleterre et prit sa retraite du service actif en juin 1861. À mesure qu’augmentait son ancienneté, il devint capitaine, en 1868, et contre-amiral, en 1885.

En tant que civil, Pim fit trois autres voyages en Amérique dans l’intérêt du chemin de fer du Nicaragua, entreprise abandonnée en 1869. Il étudia ensuite le droit et fut inscrit au barreau le 23 janvier 1873 ; il commença de pratiquer, s’occupant surtout des causes de l’Amirauté. Il se fit élire député conservateur de Gravesend, en 1874, et de nouveau en 1880. Il avait été élu fellow de la Royal Geographical Society de Londres en 1854 et associé de l’Institute of Civil Engineers en avril 1861. Une plaque commémorative et une verrière de l’église du Seamen’s Institute, de Bristol, rappellent les services qu’il a rendus aux marins. Pim représentait le vrai type d’aventurier de l’époque victorienne, « un honnête marin de la vieille école, brave, généreux et dévoué ».

L. H. Neatby

Les ouvrages de Bedford Clapperton Trevelyan Pim sont répertoriés dans le National union catalog. Il est également l’auteur anonyme de Euryalus ; tales of the sea, a few leaves from the diary of a midshipman (Londres, 1860).

Baker Memorial Library, Dartmouth College (Hanover, N.H.), Stefansson coll., B. C. T. Pim, Note book.— Alexander Armstrong, A personal narrative of the discovery of the north-west passage [...] (Londres, 1857).— [Edward Belcher], The last of the Arctic voyages [...] in search of Sir John Franklin, during the years 1852–53–54 [...] (2 vol., Londres, 1855).— G. F. M’Dougall, The eventful voyage of H.M. discovery ship « Resolute » to the Arctic regions [...] (Londres, 1857).— J. [A.] Miertsching, Frozen ships : the Arctic diary of Johann Miertsching, 1850–1854, L. H. Neatby, trad. et édit. (Toronto, 1967).— B. [C.] Seeman, Narrative of the voyage of H.M.S. Herald during the years 1845–51 [...] (2 vol., Londres, 1853).— DNB.— L. H. Neatby, The search for Franklin (New York, 1970).— Noel Wright, Quest for Franklin (Londres et Toronto, 1959).

Bibliographie générale

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L. H. Neatby, « PIM, BEDFORD CLAPPERTON TREVELYAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/pim_bedford_clapperton_trevelyan_11F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/pim_bedford_clapperton_trevelyan_11F.html
Auteur de l'article:    L. H. Neatby
Titre de l'article:    PIM, BEDFORD CLAPPERTON TREVELYAN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    2021
Date de consultation:    18 mars 2024