Survivance canadienne-française

Au cours du xix^e siècle, on aborda la question de la survivance des Canadiens français de plus en plus souvent. L’Acte d’Union de 1840, qui proscrivait le français comme langue officielle, apparut comme l’un des points les plus importants de la politique impériale d’assimilation et son application souleva l’indignation. La religion catholique, centre de tout, la langue française, les traditions, l’histoire et les institutions faisaient partie des traits distinctifs canadiens-français à sauvegarder. La possibilité d’étudier en français à tous les niveaux d’enseignement était aussi considérée par plusieurs, particulièrement les Acadiens et les francophones minoritaires, comme essentielle à la survie de leur identité et de leur culture. Certains avancèrent que le gouvernement responsable constituait, pour les institutions nationales des Canadiens français, la meilleure garantie de protection. L’Église catholique joua aussi un rôle dans la préservation, voire dans l’expansion, de la présence canadienne-française dans la Confédération. Peu à peu, la lutte quitta le terrain exclusif de la survivance pour s’orienter vers l’épanouissement des Canadiens français, qui devait entre autres passer par leur émancipation économique.