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Titre original :  Print Jesuit Martyrs. Death of Father Antoine Daniel and Father Charles Garnier Lommelin About 1680, 17th century 29 x 18.6 cm Gift of Mr. David Ross McCord M2210 © McCord Museum Keywords:  event (534) , History (944) , Print (10661)

Provenance : Lien

DANIEL, ANTOINE, prêtre, jésuite, missionnaire chez les Hurons, né à Dieppe le 27 mai 1601, tué en Huronie le 4 juillet 1648, canonisé par le pape Pie XI, le 29 juin 1930.

Antoine Daniel avait déjà commencé ses études de droit quand il entra au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Rouen, le 1er octobre 1621. Il fut professeur des classes de grammaire au collège de Rouen (1623–1627), étudia la théologie au collège de Clermont (1627–1630), enseigna les humanités (1630–1631) et fut ministre au collège d’Eu (1631–1632). Le 1er août 1626, le père Charles Lalemant écrivait de Québec à son frère Jérôme : « Voicy un petit Huron qui s’en va vous voir, il est passionné de voir la France. Il nous affectionne grandement & fait paroistre un grand desir d estre instruict. [...] Il est fort important de le bien contenter ; car si une fois cet enfant est bien instruit, voila une partie ouverte pour entrer en beaucoup de nations où il servira grandement ». Amantacha, dit Louis de Sainte-Foy, fut baptisé à Rouen pendant que le père Daniel était professeur au collège. Certains historiens ont affirmé que le père Daniel avait préparé Amantacha au baptême. La chose n’est pas prouvée avec certitude. Mais la présence du jeune Huron à Rouen n’a pas échappé à la connaissance de Daniel ; et il se peut qu’elle entre pour quelque chose dans sa vocation missionnaire.

En 1632, le père Daniel arrive au Cap-Breton, dont l’habitation est commandée par son frère, le capitaine Charles. L’année suivante, le 24 juin 1633, il est à Québec et il est destiné avec Jean de Brébeuf à la mission huronne, mais le départ n’a lieu qu’en 1634. Aucun missionnaire n’a connu autant que le père Daniel les fatigues et les dangers que présentait alors le voyage de la Huronie ; en 1634 comme en 1638, il est abandonné en chemin par ses guides ; à l’isolement s’ajoute la maladie, et il attribue à une protection spéciale du Ciel d’avoir pu se rendre à destination. Le voyage de retour qu’il fit en 1636 fut également pénible, et quand il arriva à Trois-Rivières, il était littéralement épuisé.

Ses progrès dans la langue furent rapides, et il eut tôt fait d’apprendre aux enfants à chanter le Pater et le Credo en huron. Sa bonté, sa douceur, ses talents pédagogiques le firent désigner à un apostolat nouveau que les missionnaires, dans leur inexpérience des circonstances concrètes, jugeaient possible et riche de promesses pour l’avancement de la foi : la fondation à Québec d’un séminaire où les jeunes Hurons viendraient se former à la science et aux vertus chrétiennes. Si grands étaient les espoirs suscités par cette fondation que la Huronie y sacrifiait un de ses meilleurs missionnaires et les pères de Québec se privaient des services de cinq domestiques fort utiles. Une expérience de deux ans allait révéler que les enfants de la Huron ie étaient inadaptés et inadaptables à ce mode européen d’éducation. Ce fut l’écroulement d’un beau rêve et le retour du père Daniel à la vie active du missionnaire.

Il se dévoua inlassablement et avec succès pendant dix ans. Le 4 juillet 1648, les Iroquois envahissent la mission Saint-Joseph II (Téanaostaiaé, près de Hillsdale, Simcoe Co., Ontario), au moment où le père Daniel finissait sa messe. Il encourage les néophytes, il parle avec un tel accent des vérités de la foi que les infidèles en grand nombre demandent le baptême. Après avoir semé la désolation dans le village, les Iroquois s’attaquent à la chapelle : « Fuyez, mes Freres, dit le Pere à ses nouveaux chrestiens, & portez avec vous vostre foy jusqu’au dernier soupir ». Quant à lui, il doit sa vie aux âmes. Il sort de la chapelle, va droit à l’ennemi qu’un pareil courage étonne. Ce premier moment de stupeur passé, le corps du missionnaire est criblé de flèches. Une balle le frappe à la poitrine qu’elle traverse de part en part, et il tombe en prononçant le nom de Jésus. Après avoir profané son corps, on le jette dans le feu qui consume la chapelle. Premier martyr de la Huronie, le père Daniel garde, même après sa mort, des trésors de tendresse et d’encouragement pour ses frères d’apostolat. La Relation de 1649 nous en a conservé deux exemples.

Les Hurons avaient surnommé le père Daniel Anounnen.

Léon Pouliot

ACSM, Mémoires touchant la mort et les vertus des pères Isaac Jogues, etc. (Ragueneau), repr. RAPQ 1924–25 : 3, 51.— JR (Thwaites), XXXIV : 89–96 ; passim.— Positio causœ.— Campbell, Pioneer priests, II : 197–244.— Lucien Campeau, Lettres du Bas Canada, II (1948) : étude critique des trois récits de la mort du père Daniel qui sont parvenus jusqu’à nous. – Fernand Potvin, Saint Antoine Daniel, martyr canadien, RHAF, VIII (l 954–55) : 395–414, 556–564 ; IX (1955–56) : 74–92, 236–249, 392–409, 562–570 ; X (1956–57) : 77–92, 252–256. La meilleure étude sur Daniel.— Rochemonteix, Les Jésuites et la N.-F. au XVIIe siècle, II : 74.

Bibliographie générale

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Léon Pouliot, « DANIEL, ANTOINE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/daniel_antoine_1F.html.

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Auteur de l'article:    Léon Pouliot
Titre de l'article:    DANIEL, ANTOINE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    1986
Date de consultation:    28 mars 2024