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BURWASH, NATHANAEL, ministre méthodiste, théologien, éducateur et auteur, né le 25 juillet 1839 près de St Andrews (Saint-André-Est, Québec), aîné des six fils d’Adam Burwash et d’Anne Taylor ; le 25 décembre 1868, il épousa à Sylvan, Ontario, Margaret Proctor, et ils eurent quatre filles et huit fils ; décédé le 30 mars 1918 à Toronto et inhumé à Baltimore, Ontario.

L’arrière-grand-père et homonyme de Nathanael Burwash s’établit au Vermont à la veille de la Révolution américaine, mais fut forcé de s’en aller à cause de ses sympathies loyalistes. En 1802, il fit l’acquisition d’un lot de 1 000 acres près de St Andrews, au Bas-Canada ; c’est là que, en 1838, un de ses petits-fils, Adam Burwash, épousa Anne Taylor. En 1844, Adam et Anne s’installèrent dans le Haut-Canada, dans une modeste ferme près de Baltimore, avec leurs deux fils, Nathanael et John, et les parents d’Anne.

Influencé par la ferveur de ses parents, tous deux convertis au méthodisme, et par leur volonté de donner à leurs fils une instruction supérieure, ainsi que par l’exemple de son oncle Lachlin Taylor, éminent ministre méthodiste canadien, Nathanael s’inscrivit en 1852 en études préparatoires au Victoria College de Cobourg, non loin de Baltimore. En 1855, il interrompit ses études pour un an afin d’enseigner dans une école élémentaire et d’aider à payer les études de John. En 1859, il obtint une licence ès arts et la médaille du prince de Galles. Ensuite, il passa une autre année au Victoria College en tant que directeur d’études au département d’études préparatoires.

Les années de Burwash au Victoria College furent tout à fait déterminantes pour sa vie intellectuelle et religieuse. En décembre 1852, il s’était converti ; au trimestre suivant, il avait participé à un vaste mouvement de ferveur au collège et adhéré à l’Église méthodiste wesleyenne en Canada. D’un naturel fervent et sérieux, il tira un grand profit de l’autorité libérale du recteur de Victoria, Samuel Sobieski Nelles*. L’aptitude de Nelles à maintenir un équilibre entre religion et connaissance en puisant à la fois dans la spiritualité méthodiste et dans la philosophie écossaise du sens commun demeurerait un modèle pour lui.

Après avoir reçu en 1859 l’autorisation de prêcher dans la circonscription ecclésiastique de Cobourg, Burwash fit une année de probation à Newburgh, puis fut pris à l’essai comme ministre en 1861. Ses affectations à Belleville de 1861 à 1863, à Toronto East, où il fut ordonné en 1864, puis à Hamilton en 1865–1866 étaient particulièrement prestigieuses pour un jeune ministre. Elles lui permirent d’ailleurs de nouer des relations avec de futurs bienfaiteurs du Victoria College, surtout William Gooderham* à Toronto de même qu’Edward Jackson* et sa femme Lydia Ann, chez qui il logea à Hamilton. Comme il était alors l’un des rares ministres méthodistes à avoir fait des études supérieures, Burwash s’empressa de participer aux œuvres de son Église en faveur de la jeunesse. En 1864, il se joignit à Daniel Wilson* en vue de réorganiser la Young Mens Christian Association de Toronto sur une base non confessionnelle. En 1881, il deviendrait président national de cette association. Il fit une courte période de service militaire en juin 1866 en tant qu’aumônier à la bataille contre les envahisseurs féniens à Ridgeway [V. Alfred Booker*]. Pour cette raison, on lui décernerait en 1912 le grade honoraire de lieutenant-colonel.

En 1866, le Victoria College demanda à Burwash de revenir pour occuper la chaire de sciences naturelles, vacante depuis 1864, même s’il n’était pas officiellement qualifié pour ce poste. Grâce à l’assistance financière d’Edward Jackson, il alla passer quelques mois à la Sheffield Scientific School du Yale College, dans le Connecticut, puis assuma sa fonction au début de 1867. Dans la même année, le Victoria College lui décerna une maîtrise ès arts. Burwash donnerait un enseignement consciencieux, sinon brillant, en chimie, physique, biologie, minéralogie, botanique et géologie, tout en se faisant remarquer par son ouverture aux nouvelles idées scientifiques. À Yale, il avait pu assister aux conférences de chimie de Benjamin Silliman, tenant de la méthode inductive de Francis Bacon. Beaucoup d’universitaires évangéliques américains voyaient, dans cette méthode, un moyen de vaincre les problèmes de foi engendrés par les nouvelles connaissances scientifiques et la critique biblique. En s’appuyant sur la distinction établie par la science baconienne entre les « faits » et les « spéculations et théories », Burwash put à la fois éviter de prendre position sur des questions controversées, telles les théories de Charles Darwin, et conserver intactes ses convictions religieuses.

En décembre 1868, Burwash épousa Margaret Proctor. Diplômée du Wesleyan Female College de Hamilton, elle avait enseigné un moment dans cet établissement et avait été un an directrice des études à la section féminine de la Wesleyan Academy de Mount Allison à Sackville, au Nouveau-Brunswick. Calme et déterminée, elle partageait l’intérêt de Nathanael pour la religion et l’instruction. Ils eurent la douleur de perdre huit de leurs 12 enfants en bas âge, dont trois fils et une fille dans la même semaine en juin 1889 à cause de la diphtérie. Deux de leurs fils, Edward Moore Jackson et Lachlan Taylor*, s’intéresseraient aux sciences comme leur père et écriraient des ouvrages sur la géologie canadienne.

Pour Nathanael Burwash, l’enseignement des sciences n’était qu’un tremplin : il attendait la création d’une faculté de théologie au Victoria College. À Belleville, dans les premiers temps de son sacerdoce, il avait traversé une crise de foi, brève mais intense. Il en avait gardé le désir d’aider autrui à surmonter les épreuves que les nouveaux courants de pensée représentaient pour la religion. Convaincu que la formation offerte aux candidats au ministère ne convenait plus, il avait donné des leçons de théologie à un petit groupe d’hommes à Hamilton. Au Victoria College, parallèlement à ses cours de sciences, il enseignait plusieurs points de théologie dans le cadre du programme d’arts. En 1870, en prévision de l’ouverture d’une faculté de théologie à Victoria, il s’inscrivit au Methodist Garrett Biblical Institute d’Evanston, dans l’Illinois. En 1871, il reçut une licence en théologie (suivie en 1876 d’un doctorat en théologie). L’année suivante, il assuma, au Victoria College, la chaire de théologie dotée par Edward Jackson. Grâce à un legs de Jackson et aux efforts de Lydia Jackson, le Victoria College créa une faculté de théologie en 1873. Burwash y fut nommé doyen et professeur de théologie spéculative et scripturaire. Il resta doyen jusqu’en 1900. Après la mort de Nelles en 1887, il fut aussi chancelier et recteur de la Victoria University, qui était née en 1884 de la fusion du Victoria College et de l’Albert College de Belleville.

Dans ses cours de théologie, Burwash, par souci de favoriser l’harmonie entre foi et pensée scientifique, recourait à la méthode baconienne, comme il l’avait fait en enseignant les sciences. Cependant, contrairement aux professeurs de certains collèges évangéliques tel celui de Princeton, il ne s’en servait pas pour défendre une interprétation littérale de la Bible. Sans abandonner les doctrines fondamentales du méthodisme, il progressait plutôt vers une acceptation sélective de la critique historique de la Bible. Les preuves expérimentales offertes par la spiritualité méthodiste, principalement les doctrines du « témoin de l’Esprit » et de la « perfection chrétienne » de John Wesley, qui l’avaient tant aidé à surmonter sa crise de foi, devenaient un moyen privilégié de combattre l’incroyance. Puisant abondamment dans ses cours, Burwash expliqua sa pensée dans quatre publications dont on imposa bientôt l’étude aux candidats au sacerdoce : Wesley’s doctrinal standards (1881), étude des sermons classiques de Wesley, Handbook of the Epistle of St. Paul to the Romans (1887), Inductive studies in theology (1896) et Manual of Christian theology on the inductive method (2 volumes, 1900). Dans ce dernier livre, qui s’appuyait sur 30 années d’enseignement, Burwash se montrait de plus en plus conscient du défi que d’autres religions représentaient pour le christianisme. Dans l’un des nombreux brouillons, il prenait en considération les préoccupations des chrétiens japonais qui, comme certains autochtones, lui rendaient souvent visite à sa maison d’été de la baie Go Home à Muskoka.

Les méthodistes n’acceptèrent pas sans résistance le nouvel enseignement donné à la Victoria University. Deux controverses qui firent grand bruit se présentèrent au cours du rectorat de Burwash : d’abord, en 1890, le cas de George Coulson Workman*, professeur de théologie de l’Ancien Testament qui avait des opinions avancées sur la prophétie messianique et ensuite, en 1909, le cas de George Jackson, ministre méthodiste britannique qui avait été invité en 1906 à l’église méthodiste Sherbourne Street à Toronto et nommé récemment professeur de Bible anglaise. Jackson, dont la méthode d’explication de la Genèse à l’aide de la critique historique ne différait pas tellement de celle de Burwash, reçut l’appui de quelques méthodistes éminents de Toronto, notamment de Joseph Wesley Flavelle* et de Chester Daniel Massey. Cependant, certains laïques et ministres, sous la direction d’Albert Carman, voyaient dans sa position une attaque contre les fondements de la foi. À la conférence générale tenue en 1910 à Victoria, en Colombie-Britannique, Burwash s’appuya sur la pensée de Wesley pour faire valoir, à l’encontre d’une très forte opposition, que toute tentative de contraindre les ministres méthodistes à une interprétation littérale des Écritures était une innovation contraire à l’orthodoxie. Il remporta la victoire : le nouvel enseignement critique put continuer, et l’on résolut que les problèmes de discipline seraient à l’avenir tranchés non par la Conférence générale, mais par un comité d’examen composé de cinq ministres « réputés pour leur connaissance des questions de doctrine ».

À titre de doyen jusqu’en 1900, de seul théologien méthodiste canadien d’envergure et de secrétaire de l’Educational Society de l’Église méthodiste de 1874 à 1886, Burwash contribua beaucoup au rehaussement de la formation du clergé méthodiste et joua un rôle de premier plan dans les comités de l’Église. À compter de 1874, il participa de près à la compilation du recueil d’hymnes méthodistes, qui fut terminé en 1880. Il fut élu en 1889 président de la conférence de la baie de Quinte, qui créerait en 1913 une maîtrise de conférences à la Victoria University, la Burwash Memorial Lectureship. En 1904, lorsque commencèrent les négociations officielles en vue de la fusion des Églises presbytériennes, méthodistes et congrégationalistes, il fut nommé président du sous-comité de la doctrine. Il put exercer une influence déterminante sur l’énoncé doctrinal qui fut intégré au document intitulé Basis of Union et publié en 1909. Le Christian Guardian lui demanda en 1912 d’exposer dans une série d’articles les raisons en faveur de l’union. Conformément à une lecture optimiste et postmillénariste de l’histoire selon laquelle le méthodisme était le fer de lance du progrès, il considérait l’union comme une nouvelle étape de la mission de sa confession religieuse : réaliser la transformation morale et spirituelle de la société canadienne.

Au nom de cette même mission, Burwash avait été impatient de participer à l’organisation du mouvement ontarien de fédération universitaire, lancé en 1881 par William Mulock*, vice-chancelier de la University of Toronto. En 1884, dès le début des négociations officielles entre le Victoria College, la University of Toronto, le Trinity College de Toronto et le Queen’s College de Kingston, il représenta Victoria au nom de Nelles. Son rôle fut très important. Il proposa de laisser aux collèges confessionnels la formation en théologie et en lettres et de confier à l’université la responsabilité des sciences et de la formation professionnelle ; il défendit cette idée et réussit à la faire adopter. Avec quelques changements, cette division des attributions se retrouverait dans le Federation Act, voté par le Parlement ontarien en avril 1887 et serait pour Burwash la clef de voûte de la législation. Selon lui, en enseignant les lettres et en offrant un milieu stimulant, les collèges pourraient poursuivre leur tâche traditionnelle, à savoir donner une formation spirituelle et morale. En même temps, les sciences, dorénavant enseignées sans parti pris religieux grâce au triomphe de la méthode inductive, seraient affranchies de la surveillance ecclésiastique, et confiées à une université financée par l’État. De plus, comme les collèges feraient partie de ce qui serait bientôt, au dire de Burwash, l’« université nationale » du Canada, la fédération représentait un grand pas vers la concrétisation du rêve de certains évangéliques de la génération précédente, Egerton Ryerson* par exemple : créer un système d’éducation chrétien mais non confessionnel.

Toutefois, la fédération ne se réalisa pas facilement ; en 1886, parmi les collèges confessionnels, seul Victoria l’envisageait. Même dans les rangs des méthodistes, l’opposition avait pris une telle ampleur que, cette année-là, lorsque la question fut soumise à la Conférence générale de l’Église méthodiste, Burwash vota contre le projet, tout comme Nelles. La Conférence accepta néanmoins, par une faible majorité, les conditions de la fédération, qui exigeaient le déménagement du collège de Cobourg à Toronto ; le Parlement de l’Ontario adopta par la suite le Federation Act. L’opposition persista, mais Burwash défendit la fédération après avoir succédé à Nelles aux postes de chancelier et de recteur en novembre. En 1889, sous condition de s’installer à Toronto, le Victoria College reçut un legs de 230 000 $ de la succession de William Gooderham, ce qui permit au Parlement de proclamer le Federation Act en 1890. La fédération fut pleinement acceptée à Victoria seulement après l’installation dans le nouvel édifice à Toronto en 1892 [V. William George Storm*] et après que le nouveau chancelier eut commencé à démontrer qu’il pouvait toujours obtenir des fonds des philanthropes méthodistes. Les héritiers de Hart Almerrin Massey* contribuèrent au financement d’une résidence pour femmes, l’Annesley Hall, ouvert en 1903, et d’une résidence pour hommes, le Burwash Hall, terminé en 1913.

En tant que membre du conseil universitaire de la University of Toronto et membre de l’Ontario Educational Association, Burwash exerça passablement d’influence sur le système d’éducation de la province. Par exemple, il contra les efforts déployés par des établissements demeurés en dehors de la fédération, le Queen’s College entre autres, en vue d’obtenir des subventions gouvernementales. En 1902, il fut élu à la Société royale du Canada, où il présenta un certain nombre de communications, et il devint président de sa section en 1906. Membre fondateur de la Canadian Methodist Historical Society en 1899, il appartenait aussi à la United Empire Loyalist Association of Ontario, à la Canadian Defence League, à la Canadian Society of Authors, à l’Evangelical Alliance et au conseil d’administration de la Canadian Peace and Arbitration Society. De plus en plus soucieux de préserver le patrimoine méthodiste, il dirigea en 1910 une collecte de fonds en vue de restaurer la vieille chapelle de la baie Hay [V. William Losee*]. Il prononça souvent des conférences sur la fédération universitaire et le méthodisme dans le centre du Canada, ce qui l’amena à publier en 1903 Egerton Ryerson dans la collection « Makers of Canada », ainsi que The history of Victoria College, paru à titre posthume en 1927, et les trois premiers chapitres d’un ouvrage intitulé The University of Toronto and its colleges, 1827–1906.

En partie parce qu’il souffrait de fatigue chronique et en partie à cause d’une querelle avec la doyenne des femmes au Victoria College, Margaret Eleanor Theodora Addison*, qui était plus progressiste que lui quant aux heures de couvre-feu à la résidence des étudiantes, Burwash quitta ses fonctions de chancelier et de recteur en 1913. Il continua d’enseigner l’histoire ecclésiastique à Victoria et la théologie pratique à la Methodist National Training School, établissement pour femmes se préparant au travail missionnaire et social. Sur l’invitation de diplômés du Victoria College couvrant dans les missions de l’Orient, il fit avec sa femme, au printemps de 1913, une longue tournée au Japon. Là-bas, il assista à deux conférences méthodistes, et prit la parole à l’université impériale de Tokyo et dans une école de mission située près de Kôbe, la Kwansei Gakuin.

De plus en plus désillusionné par ce qu’on percevait comme le déclin social et moral du Canada et par les effets de la Première Guerre mondiale, Burwash mourut le 30 mars 1918 après une courte maladie. Son successeur aux postes de chancelier et de recteur, Richard Pinch Bowles, nota dans un éloge funèbre : « aucun méthodiste canadien n’a autant influencé et guidé la pensée du clergé de l’Église ».

Cependant, ce n’est pas surtout à titre de théologien que Nathanael Burwash exerça son influence la plus durable. Au moment de sa mort, certains de ses collègues le jugeaient dépassé dans ce domaine. Déjà, au début des années 1880 par exemple, il avait rencontré de la résistance en affirmant la nécessité de convertir les enfants : la société croyait de plus en plus que les enfants étaient non pas des êtres dépravés, mais innocents. Quand même, le conservatisme doctrinal de Burwash, manifeste dans son souci de conserver ce qu’il considérait comme le noyau évangélique de la théologie de Wesley, s’accompagnait d’une ouverture à l’érudition nouvelle. La spiritualité méthodiste, surtout la doctrine wesleyenne de la sainteté, était, pour lui, la base sur laquelle ses étudiants pouvaient fonder des positions libérales sur le changement social et la pensée critique. Parmi la génération montante, des méthodistes préoccupés par les problèmes sociaux, tel son étudiant James Shaver Woodsworth*, purent donc s’inspirer de la tradition méthodiste pour définir les principes d’un nouveau christianisme social, même si la forme de piété de leurs prédécesseurs ne leur convenait plus. En outre, Burwash joua un rôle important dans la réorganisation du réseau universitaire de l’Ontario. La division des attributions qu’il avait proposée entre les collèges confessionnels et la University of Toronto demeura presque inchangée jusqu’en 1974, longtemps après que l’on eut oublié la conception évangélique qui l’avait inspirée.

Marguerite Van Die

En plus des ouvrages mentionnés dans la biographie de Nathanael Burwash, ce dernier a notamment publié Memorials of the life of Edward & Lydia Jackson (Toronto, 1876), « The genesis, nature and results of sin [...] », texte d’une conférence paru dans Victoria College, Theological Union, First annual sermon and lecture (Toronto, 1878), et The relation of children to the Fall, the Atonement, and the church (Toronto, 1882), ainsi qu’un essai dans l’opuscule intitulé Queen’s University and the university question (s.l., [1903 ?]). Son édition des sermons classiques de John Wesley a été publiée sous le titre Wesley’s doctrinal standards ; part i : the sermons (Toronto, 1881). En outre, Burwash a écrit souvent des articles pour le Canadian Methodist Magazine (Toronto et Halifax) et le Canadian Methodist Quarterly (Toronto), 1889–1893 (rebaptisé Canadian Methodist Rev. en 1894–1895), qu’il a aidé à fonder. Notre étude ayant pour titre An evangelical mind : Nathanael Burwash and the Methodist tradition in Canada, 1839–1918 (Kingston, Ontario, 1989) fait référence à d’autres ouvrages de Burwash et contient une liste complète des manuscrits et des sources imprimées qui le concernent. Le fonds d’archives le plus important sur Nathanael Burwash est conservé aux Victoria Univ. Arch., Toronto (Fonds 2042), et comprend notamment l’autobiographie commencée par Burwash peu avant sa mort ainsi que des notes biographiques rédigées par son fils Edward Moore, dans les boîtes 27 et 28. On trouve un court portrait intéressant de Burwash rédigé par Katherine Ridout dans l’instrument de recherche de la collection (no 517), préparé en 1982. [m. v. d.]

P. D. Airhart, Serving the present age : revivalism, progressivism, and the Methodist tradition in Canada (Montréal et Kingston, 1992).— Michael Gauvreau, The evangelical century : college and creed in English Canada from the Great Revival to the Great Depression (Montréal et Kingston, 1991) ; « The taming of history : reflections on the Canadian Methodist encounter with biblical criticism, 1830–1900 », CHR, 65 (1984) : 315–346.— A. B. McKillop, A disciplined intelligence : critical inquiry and Canadian thought in the Victorian era (Montréal, 1979).— On the old Ontario strand : Victoria’s hundred years [...] (Toronto, 1936).— Tom Sinclair-Faulkner, « Theory divided from practice : the introduction of the higher criticism into Canadian Protestant seminaries », Studies in Religion (Waterloo, Ontario), 10 (1981) : 321–343.— C. B. Sissons, A history of Victoria University (Toronto, 1952).— R. J. Taylor, « The Darwinian revolution : the responses of four Canadian scholars » (thèse de ph.d., McMaster Univ., Hamilton, Ontario, 1976).— [F. H.] Wallace, « In memoriam, Chancellor Burwash », Acta Victoriana (Toronto), 42 (1917–1918) : 355–363 ; et « In memoriam : Rev. Nathanael Burwash [...] », Victoria College Bull. (Toronto), no 12 (1918–1919) : 59–65 et photographie en frontispice.

Bibliographie générale

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Marguerite Van Die, « BURWASH, NATHANAEL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/burwash_nathanael_14F.html.

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Auteur de l'article:    Marguerite Van Die
Titre de l'article:    BURWASH, NATHANAEL
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 14
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1998
Année de la révision:    1998
Date de consultation:    19 mars 2024