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JARVIS, WILLIAM BOTSFORD, shérif, homme politique, spéculateur foncier et entrepreneur, né le 4 mai 1799 à Fredericton, Nouveau-Brunswick, le dernier des trois fils de Stephen Jarvis et d’Amelia Glover, décédé à Toronto, le 26 juillet 1864.

En 1809, Stephen Jarvis alla s’établir à York (Toronto) où son cousin William* occupait un poste important dans l’administration locale. William Botsford Jarvis fréquenta l’école de district à York, dirigée à ce moment-là par George Okill Stuart et, plus tard, par John Strachan. En 1818, il entra comme commis au bureau du secrétaire de la province que son cousin, Samuel Peters Jarvis*, dirigeait provisoirement. Il y resta jusqu’à sa nomination au poste de shérif du district de Home, en 1827. Il ne résigna ces dernières fonctions qu’en 1856 pour laisser la place à son neveu, le shérif adjoint Frederick William Jarvis.

Jarvis se présenta comme candidat pour la ville de York dans trois élections provinciales. Battu de peu en 1830, par un modéré, Robert Baldwin*, lors d’une élection partielle, il remporta la victoire plus tard cette année-là contre le même adversaire, lorsque de nouvelles élections furent tenues à la suite de la mort du roi George IV. Jarvis fit pression pour que York soit érigé en ville tout en s’opposant à ce qu’on en change le nom pour celui de Toronto. Quoiqu’il fût un tory (il assuma la présidence de la British Constitutional Society, l’aile politique des tories durant la période de 1836 à 1838), il préconisait le suffrage par scrutin aux élections municipales, convaincu que c’était là le désir de ses électeurs. En 1834, il fut battu par un modéré, James Edward Small. Jarvis et William Lyon Mackenzie se lancèrent dans une âpre querelle personnelle, et lorsque la rébellion éclata, Jarvis, en qualité de chef de la patrouille des loyalistes, ordonna la salve qui arrêta la marche des rebelles sur Toronto, le 5 décembre 1837. En 1841, Jarvis revint à la politique comme échevin de Toronto, mais il donna sa démission au début de 1842 parce que le conseil ne l’avait pas choisi comme maire.

Comme d’autres fonctionnaires, Jarvis fit de la spéculation foncière à Toronto et dans les environs. De concert avec Joseph Bloor, il subdivisa des terres pour créer le village de Yorkville, au nord de ce qui est aujourd’hui la rue Bloor. Il institua un service de tramway, dont la vie fut très brève, sur la rue Yonge dans le but d’augmenter la valeur de ces terrains et de les rendre plus accessibles. Bien que, plus tard, il entrât en conflit avec son cousin, S. P. Jarvis, au sujet de la répartition des dettes de la famille et de fonds en fidéicommis, il fut pendant quelque temps son associé dans diverses opérations financières et dans des spéculations sur des terrains.

En 1834, Jarvis fut président d’un comité qui projetait de relier le lac Simcoe à Toronto par un chemin de fer et il fit partie du premier conseil d’administration quand le projet fut repris en 1844. Il signa la pétition en faveur de l’établissement de la première compagnie d’assurances de l’endroit, la British America Assurance Company, en 1832, et il était au nombre des associés qui obtinrent la constitution en société de la Toronto Dry-Dock Company (1847), de la Toronto, Hamilton, Niagara and St Catharines Electro-Magnetic Telegraph Company (1847), de la Toronto Island Bridge Company (1857) et de l’Accident Assurance Company (1863).

Quoiqu’il fit partie de l’élite de la ville, Jarvis, de par ses fonctions de shérif, était bien placé pour voir le côté brutal et dégradant de la vie du xixe siècle et il tenta d’améliorer les conditions de vie des habitants de Toronto. Il fut vice-président du Toronto Mechanics’ Institute pendant de nombreuses années, membre du Bureau de santé durant l’épidémie qui frappa York en 1832, et commissaire chargé de surveiller la construction du Provincial Lunatic Asylum (1845). Quand le Board of Arts and Manufactures du Haut-Canada fut fondé en 1857, dans le but de décerner des prix aux savants et aux artistes de l’endroit, Jarvis en fut le premier président.

Les relations mondaines de Jarvis témoignent d’un caractère sociable et d’un tempérament extraverti. Franc-maçon, il adhéra à la loge St Andrew en 1841 et fut membre fondateur de la loge Ionic en 1847. Il fut vice-président de la St George’s Society et du Toronto Turf Club, membre du Toronto Club et du Toronto Boat Club (plus tard, le Royal Canadian Yacht Club), président de la Provincial Agricultural Association, au milieu des années 30, et fit partie des sociétés d’agriculture locale et régionale, de la Toronto Horticultural Society et du Toronto Athenaeum. En 1824, James Edward Small lui avait vendu une maison qu’il nomma Rosedale. C’est de là que le quartier Rosedale de Toronto tire son nom. Jarvis épousa, en 1827, Mary Boyles Powell, petite-fille du juge en chef William Dummer Powell*. Ils eurent deux fils et trois filles.

En général, on considère Jarvis comme le shérif du « Family Compact », celui qui résista aux troupes de Mackenzie et qui présida à l’exécution de Samuel Lount* et de Peter Mathews* en 1838. Il fut, c’est sûr, un tory d’extrême droite, « un homme politique ardent appartenant à l’ancienne école en voie d’extinction », lit-on dans une notice nécrologique. Mais c’est lui également qui, dans le but de les sauver, permit aux personnes emprisonnées pour dettes de quitter la prison de York lors de l’épidémie de choléra en 1834. Au cours de sa carrière, dont les activités officielles et politiques ne constituaient qu’une partie, il s’intéressa vivement au développement de Toronto et au bien-être de ses habitants. À la fin de sa vie il était un patriarche respecté dans sa ville d’adoption.

Robert J. Burns

APC, MG 24, I47.— MTCL, William Dummer Powell papers.— PAO, Jarvis-Powell papers.— York County Surrogate Court (Toronto), will of William Botsford Jarvis.— Town of York, 1815–1834 (Firth).— Globe, 27 juill. 1864.— Armstrong, Handbook of Upper Canadian chronology.— Brown’s Toronto city and Home District directory, 1846–7 (Toronto, 1846).— Chadwick, Ontarian families.— The city of Toronto and the Home District commercial directory and register with almanack and calendar for 1837 [...], George Walton, compil. (Toronto, [1837]).— The Toronto almanac and royal calendar, of Upper Canada [...] (Toronto, 1839).— A. G. Meredith, Mary’s Rosedale and gossip of « Little York » (Ottawa, 1928).— Middleton, Municipality of Toronto.

Bibliographie générale

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Robert J. Burns, « JARVIS, WILLIAM BOTSFORD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/jarvis_william_botsford_9F.html.

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Auteur de l'article:    Robert J. Burns
Titre de l'article:    JARVIS, WILLIAM BOTSFORD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    19 mars 2024