DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

Titre original :  File:Sam Lount bas relief.jpg - Wikipedia, the free encyclopedia

Provenance : Lien

LOUNT, SAMUEL, forgeron, aide-arpenteur, homme d’affaires, homme politique et rebelle, né le 24 septembre 1791 à Catawissa, Pennsylvanie, fils aîné de Gabriel Lount et de Philadelphia Hughes ; en 1815, il épousa Elizabeth Soules, et ils eurent sept enfants ; pendu le 12 avril 1838 à Toronto.

Samuel Lount arriva dans le Haut-Canada en 1811, lorsque son père amena sa famille dans le canton de Whitchurch, mais il retourna en Pennsylvanie par affaires et demeura aux États-Unis durant la guerre de 1812. De retour à Whitchurch en 1815, il fit l’apprentissage du métier de forgeron pendant trois ans et devint un excellent artisan. À l’automne de 1818, il se fixa à Newmarket où il tint une taverne pendant deux ans. Durant cette période, Lount, qui était un habile homme des bois, aida son frère George à arpenter les cantons de West Gwillimbury, Tecumseth et Innisfil. De plus, à la demande du gouvernement, il explora la rivière Nottawasaga en vue de la colonisation.

Lount revint demeurer à Whitchurch pendant environ un an et demi, puis s’installa dans la région de Holland Landing. Il travailla principalement comme forgeron, et aida entre autres à construire le premier vapeur du lac Simcoe, le Sir John Colborne, mais il tint aussi un magasin avec George pendant plusieurs années et consacra les deux dernières années de sa vie à l’agriculture. D’une générosité extraordinaire, Lount était souvent sollicité par les nouveaux arrivants dans la région du lac Simcoe. Il les conseillait, les aidait sans attendre de retour, et devint ainsi l’un des colons les plus respectés de son milieu. Sa bonne réputation lui valut de se faire offrir des charges publiques et d’être invité à poser sa candidature pour devenir député, mais il préféra demeurer à l’arrière-plan. Il refusa le poste de registrateur du comté de Simcoe au profit de George et, lorsqu’on lui demanda d’entrer dans la course électorale de 1828, il déclina l’offre et accorda son appui à John Cawthra.

En 1834, Lount se laissa persuader de se présenter dans Simcoe et il fut élu. Son grand souci des autres le rapprochait des réformistes, et il devint un ami et un allié de William Lyon Mackenzie*. Battu aux élections de 1836 par William Benjamin Robinson*, qui selon les réformistes profita de certaines pratiques malhonnêtes de l’exécutif provincial, Lount perdit foi dans les démarches politiques normales. Il prit donc part au mouvement d’organisation de cellules politiques qui se forma au cours de l’été et de l’automne de 1837, dans le but de forcer le gouvernement britannique à opérer des réformes. Lount faisait partie des quelques personnalités régionales à qui Mackenzie présenta, à l’automne, le plan qu’il avait mis au point en vue de remplacer le gouvernement provincial par un gouvernement sympathique aux besoins du peuple.

Lount accepta avec empressement ce projet, qui prévoyait une marche sur Toronto le 7 décembre, parce que Mackenzie lui avait assuré que l’intervention pouvait se faire sans effusion de sang et qu’elle recevrait l’approbation de grands amis du gouvernement. Lount utilisa la popularité dont il jouissait dans la région située au sud du lac Simcoe pour persuader nombre de ses concitoyens de se joindre à la marche. Une dépêche du docteur John Rolph* les pressa d’avancer le soulèvement au 4 décembre dans le but de déjouer les préparatifs entrepris, selon la rumeur, par le gouvernement. Lount prit alors le commandement d’un des premiers groupes à se rendre à la taverne Montgomery, au nord de Toronto, quartier général désigné par Mackenzie.

Lount demeura au beau milieu de l’action jusqu’au 7, date où la rébellion fut matée. Toutefois, le fait qu’un insurgé et un soldat gouvernemental aient trouvé la mort au cours de la première nuit le fit sérieusement douter de l’entreprise. Il avait essayé, malgré l’opposition de Mackenzie, d’obtenir des soins médicaux pour le colonel Robert Moodie, qui se mourait. Le 5 décembre, David Gibson* et lui avaient empêché Mackenzie d’incendier la maison du shérif William Botsford Jarvis* après qu’il eut mis le feu à celle du docteur Robert Charles Horne.

Le 7 décembre, lorsque les forces gouvernementales dispersèrent les rebelles, Samuel Lount voulut s’enfuir aux États-Unis. Avec un compagnon, il essaya de traverser le lac Érié à la rame, mais les deux hommes furent refoulés et arrêtés comme présumés contrebandiers. Accusé de haute trahison, Lount plaida coupable et présenta un recours en grâce. Malgré des pétitions en sa faveur, signées par des milliers de personnes, le lieutenant-gouverneur sir George Arthur* et le Conseil exécutif le condamnèrent à mort car ils avaient décidé que des mesures exemplaires s’imposaient. On exécuta Lount avec Peter Matthews le 12 avril 1838, dans la cour de la prison de Toronto. Le gouvernement confisqua alors le peu de biens qu’il avait.

Ronald J. Stagg

Une des meilleures sources d’information sur la vie de Samuel Lount est une lettre écrite par sa femme Elizabeth. Elle se trouve dans les Mackenzie-Lindsey papers, Mackenzie corr., aux AO, MS 516 ; elle est adressée de Pontiac, Mich., à William Lyon Mackenzie et datée du 12 avril 1850. Une étude, qui constitue une bonne source de renseignements, est celle d’A. F. Hunter, A history of Simcoe County (2 vol., Barrie, Ontario, 1909 ; réimpr., 2 vol. en 1 part., 1948). On trouve quelques renseignements biographiques dans la pétition que Lount adressa au Conseil exécutif le 2 janvier 1840, APC, RG 1, E3, 46, file 38. La version de Lount sur sa participation à la rébellion est incluse dans une autre pétition, APC, RG 5, A1 : 107033–107038, et sa déposition est conservée sous la cote RG 5, C1, 9, file 1209. Pour une analyse plus complète du rôle de Lount et d’autres indications bibliographiques, il faut consulter R. J. Stagg, « The Yonge Street rebellion of 1837 : an examination of the social background and a re-assessment of the events » (thèse de ph.d., Univ. of Toronto, 1976).  [r. r. s.]

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Ronald J. Stagg, « LOUNT, SAMUEL », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/lount_samuel_7F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/lount_samuel_7F.html
Auteur de l'article:    Ronald J. Stagg
Titre de l'article:    LOUNT, SAMUEL
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1988
Année de la révision:    1988
Date de consultation:    19 mars 2024