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SHAW, ÆNEAS, officier dans l’armée et dans la milice, homme politique et fonctionnaire, né à Tordarroch flouse, Écosse, deuxième fils d’Angus Shaw, chef du clan Ay, et d’Anne Dallas of Cantray ; il épousa Ann Gosline, et ils eurent dix enfants, puis en secondes noces Margaret Hickman ; décédé le 6 février 1814 à York (Toronto).

Æneas Shaw immigra à l’île Staten, dans la colonie de New York, vers 1770. Peu après le déclenchement de la Révolution américaine, il s’enrôla dans les Queen’s Rangers comme enseigne et termina la guerre comme capitaine. C’est en novembre 1777 qu’il commença à obtenir des promotions lorsque le nouveau commandant Simcoe mit sur pied une compagnie de Highlanders. Jugé habile dans l’entraînement de l’infanterie légère et des tireurs d’élite, il reçut plusieurs affectations lors des campagnes de Pennsylvanie et de Virginie. Après avoir capitulé à Yorktown, en Virginie, en 1781, il fut envoyé à New York et se joignit par la suite à la migration des Loyalistes en Nouvelle-Écosse. Il s’installa le long de la rivière Nashwaak (Nouveau-Brunswick) et, à l’automne de 1791, il était devenu un fermier bien établi.

Shaw accepta toutefois une commission de lieutenant-capitaine au sein des Queen’s Rangers lorsque ces derniers furent recrutés pour un corps provincial destiné au Haut-Canada. Des cinq anciens rangers qui composaient la moitié des officiers du nouveau régiment, Shaw est celui qui abandonna manifestement la position la plus stable dans la vie civile. Avec une douzaine de recrues, il se rendit par voie de terre à Québec, en mars 1792, pour rencontrer le lieutenant-gouverneur Simcoe et conduisit ensuite le premier contingent de rangers à Kingston. Un an plus tard, Simcoe ayant déjà recommandé sa nomination au Conseil exécutif, il amena sa famille à Niagara (Niagara-on-the-Lake). Selon les termes mêmes employés par Simcoe, cet homme possédait « éducation, talent et loyauté », c’était « un des gentlemen les plus susceptibles d’établir une colonie permanente dans le pays ».

Shaw commanda le détachement de rangers qui défricha l’emplacement d’York en 1793 et fut parmi les premières autorités à y amener sa famille. Si le gouvernement impérial avait approuvé le projet, il jurait pris le commandement d’une garnison à Long l’oint, laquelle aurait constitué un noyau de peuplement loyaliste. Certains retards de ce même gouvernement l’empêchèrent d’être assermenté comme conseiller exécutif avant juin 1794. Le même mois Égaiement, il obtint un siège au Conseil législatif et fut appuyer le projet de loi élaboré par le gouvernement et visant à établir une cour du banc du roi. À partir de ce moment, et malgré que la seule autre fonction civile qu’il eût remplie fût celle de lieutenant du comté d’York (du 26 août 1796 au 2 décembre 1798), i fut plus un fonctionnaire qu’un officier. Shaw et le receveur général Peter Russell furent les seuls membres réguliers du Conseil exécutif sous le gouvernement de Simcoe. Shaw se montra un fidèle partisan non seulement de son protecteur, mais également de Russell lorsque celui-ci devint administrateur de la province en 1796. Inquiet de la possibilité que le régiment de Shaw pût être retiré du Haut-Canada, Russell demanda la permission de garder Shaw à York, car il le considérait comme un conseiller indispensable. Le 31 août 1799, le lieutenant-gouverneur Peter Hunter nomma Shaw au sein d’un comité du Conseil exécutif destiné à gérer les affaires pendant ses fréquentes absences. Son ancienneté ainsi que le fait qu’il habitait York justifièrent probablement la décision du lieutenant-gouverneur. Shaw n’avait jamais suscité de problèmes et ne s’était jamais non plus imposé dans l’un ou l’autre des conseils, mais son association avec Russell ne présenta bientôt plus aucun avantage. Son influence au Conseil exécutif diminuait par suite de l’ascension de nouveaux membres, notamment John McGill*. Lorsque les Queen’s Rangers furent licenciés, en 1802, il se retira à la demi-solde comme lieutenant-colonel. L’année suivante, sa participation au conseil devint honoraire et se prolongea de cette façon jusqu’en 1807.

La carrière publique de Shaw n’était pas terminée. L’affaire du Chesapeake [V. sir George Cranfield Berkeley] souleva la crainte d’une guerre avec les États-Unis, et on s’avisa que la milice du Haut-Canada était presque sans armes, qu’elle manquait d’entraînement et que son adjudant général, Hugh McDonell* (Aberchalder), était gravement malade. Vers la fin de 1807, un énergique officier, Craig, était venu remplir le poste vacant de commandant en chef à Québec. De plus, on fournit 4 000 mousquets à la milice du Haut-Canada, et une nouvelle loi de la milice, adoptée le 16 mars 1808, stipula que cette dernière devait défendre le Haut et le Bas-Canada. Le 2 décembre 1807, la nomination de Shaw au grade local de colonel fut publiée ; il succédait à McDonell. Promu major général en 1811, Shaw était responsable de l’entraînement de la milice, qui constituait la plus imposante force militaire de la province ; environ un dixième de la population blanche totale y était enrôlée. La milice n’était cependant pas tenue à un entraînement en unités plus grandes que les compagnies locales, ni à des périodes déterminées de service en cas de guerre. La loi du 6 mars 1812 sur la milice prévoyait des compagnies de flancs-gardes formées de volontaires, et 2 000 hommes y furent par la suite enrôlés. On ne pouvait même pas les obliger à s’entraîner plus que trois jours par mois. Comme la législature refusait spécifiquement de renforcer la loi, on peut difficilement considérer Shaw comme responsable des lacunes des unités de milice quand éclata la guerre, en juin 1812. Il les conduisit au combat une fois, lors de l’infructueuse défense d’York le 27 avril 1813. À la veille d’être atteint de la maladie qui devait l’emporter, et après 32 ans sans avoir mené un seul combat, il leur fit effectuer des manœuvres trop lentes pour être efficaces et retira sans nécessité une compagnie de soldats réguliers, postée en un point stratégique, pour l’envoyer à la rescousse des miliciens.

Æneas Shaw doit à ses fonctions et non à sa fortune le rang qu’il occupa au Haut-Canada. Selon l’échelle établie pour la concession des terres, son grade lui valut 6 000 acres ainsi que 1 200 acres additionnelles pour chacun de ses enfants. La presque totalité de ses terres ne fut pas exploitée de son vivant. En 1803, il commença à en vendre à des prix qui laissent croire qu’il avait besoin d’argent. Ainsi, les 1 900 acres qu’il possédait dans les cantons de Pickering et de West Flamborough furent presque toutes vendues à William Allan* pour seulement £642. Environ la moitié de sa concession du canton de North Dorchester allait constituer une partie de la colonie de Thomas Talbot*. Cependant, en 1817, lorsque la veuve Shaw réclama de l’aide pour ses enfants, elle était loin d’être pauvre. Son mari avait conservé la portion la plus précieuse des 500 acres qu’il possédait dans le canton d’York, et une partie de ces terres resta dans la famille jusqu’en 1862.

Stanley R. Mealing

Les papiers de la famille Shaw, principalement des archives privées, sont constitués en grande partie de renseignements généalogiques. Les études contenant des références à Æneas Shaw sont : P. Campbell, Travels in North America (Langton et Ganong) ; Corr. of Hon. Peter Russell (Cruikshank et Hunter) ; Corr. of Lieut. Governor Simcoe (Cruikshank) ; Select British docs. of War of 1812 (Wood) ; [J. G.] Simcoe, A journal of the operations of the Queen’s Rangers, from the end of the year 1777, to the conclusion of the late American war (Exeter, Angl., [1787]) ; et Gwillim, Diary of Mrs. Simcoe (Robertson ; 1911 ; 1934). Il existe des copies de sources manuscrites concernant Shaw dans Ont., Ministry of Citizenship and Culture, Heritage Administration Branch (Toronto), Hist. sect. research files, Toronto RF.31, Æneas Shaw. Voir aussi Chadwick, Ontarian families, et W. J. Rattray, The Scot in British North America (4 vol., Toronto, 1880–1884).  [s. r. m.]

Bibliographie générale

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Stanley R. Mealing, « SHAW, ÆNEAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/shaw_aeneas_5F.html.

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Auteur de l'article:    Stanley R. Mealing
Titre de l'article:    SHAW, ÆNEAS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
Année de la révision:    1983
Date de consultation:    28 mars 2024