Le nationalisme culturel

Introduction

Pour Thomas D’Arcy McGee, poète et homme politique, la confédération était susceptible de créer une identité canadienne distincte, qui combinerait l’ordre britannique avec la liberté américaine et se fonderait sur les meilleures caractéristiques des différents groupes qui composaient le pays. En 1857, il présentait sa vision d’une « nouvelle nationalité » dans un Canada fédéral :

Pour McGee le concept de « nouvelle nationalité » était fondé sur la volonté de vivre en Amérique du Nord une expérience différente de celle des États-Unis. La caractéristique essentielle de l’expérience canadienne reposait sur ses relations avec la Grande-Bretagne, et le problème étant de trouver comment conserver un lien entre les deux pays tout en maintenant la souveraineté du Canada, McGee proposa que l’un des plus jeunes fils de la reine Victoria fonde une dynastie canadienne dans ce qui s’appellerait « le Royaume du Saint-Laurent ». Le développement d’une littérature canadienne bien distincte occupait une place tout aussi importante dans l’esprit de McGee. Après avoir demandé : « Nommez-moi un lecteur de livres canadiens », il suggéra des façons possibles d’encourager la littérature canadienne, comme par exemple en assurant aux éditeurs canadiens une protection douanière. Le programme de McGee s’inspirait en bonne partie des théories nationalistes de la « Young Ireland » ; il appliqua ces théories à la situation particulière de Montréal et de l’Amérique du Nord britannique au cours de la récession économique de 1857. Il décrivit plus tard son programme comme étant sa « politique nationale », et les principes mêmes de ce programme eurent une influence sur sa carrière politique au Canada.

Pour en apprendre davantage sur les diverses idées émises sur le concept de culture nationale canadienne avant la confédération, nous vous invitons à explorer les biographies suivantes.