- Sir Wilfrid Laurier
- Le jeune libéral : « rouge et séparatiste »
- Le pragmatique : le Canada après la Confédération
- Le premier ministre : l’homme des défis
- Le règlement Laurier-Greenway (1896)
- Les relations avec les autorités religieuses catholiques
- Le fédéralisme canadien
- Laurier et la province de Québec : des relations politiques privilégiées
- Le favoritisme
- Presse de parti et presse indépendante
- Réformes morales et religieuses
- Laurier, maître de l’administration
- Le premier ministre : l’architecte du Canada moderne
- Le premier ministre : les relations extérieures
- Le chef de l’opposition
- Laurier dans l’Histoire
Les relations avec les autorités religieuses catholiques

Provenance : Lien
Ayant tiré des leçons des fréquentes interventions des autorités religieuses catholiques dans les affaires politiques (au moment de sa défaite à une élection partielle dans Drummond-Arthabaska, en 1877, ou dans le dossier de la crise scolaire manitobaine), sir Wilfrid Laurier souhaite l’établissement d’un intermédiaire entre l’épiscopat et son gouvernement. De leur côté, en 1897, les évêques catholiques, soucieux de maintenir leur influence sur la scène politique, dépêchent à Rome le dominicain Dominique-Ceslas Gonthier :
[L]e 29 mai 1897, Gonthier s’embarque à New York à destination de Rome, où, à la demande de Mgr Bégin, il doit veiller aux intérêts de l’épiscopat canadien-français, indisposé par l’attitude en apparence favorable aux libéraux du délégué apostolique Rafael Merry del Val, qui enquête alors sur la situation religieuse au Canada. Son mandat est lourd : il lui faut bloquer la nomination de Mgr Joseph-Médard
En somme, comme l’atteste l’extrait suivant de la biographie de Mgr Adélard Langevin, archevêque de Saint-Boniface, au Manitoba :
Laurier avait réussi à convaincre Rome que la question [des écoles au Manitoba] touchait non seulement aux relations entre la minorité catholique et la majorité protestante, mais aussi aux relations entre le dominion et l’Empire britannique. Les fonctionnaires du Saint-Siège acceptèrent que des considérations diplomatiques priment sur les considérations strictement morales. L’archevêque ne fut donc pas consulté au cours des négociations intensives entre Laurier et Merry del Val. Les deux premiers délégués apostoliques résidants, Diomede Falconio et Donato Sbarretti y Tazza, qui se laisseraient convaincre que les « voies ensoleillées » de Laurier conduiraient effectivement à la restauration des droits des catholiques, ne tiendraient guère compte de son avis non plus.
Pour de plus amples informations sur les relations entre Laurier et les autorités religieuses catholiques, nous vous invitons à lire les biographies suivantes.