Durant la Première Guerre mondiale, le gouvernement conservateur de sir Robert Laird Borden était résolu à fournir un effort de guerre maximum : la production de tout ce que nécessitait la guerre – aliments, wagons, munitions, et autres – atteignit un rythme sans précédent. Pour soutenir les soldats canadiens envoyés au front – à la fin des hostilités, ils seraient plus de 400 000 –, il fallait d’énormes quantités de matériel. Pendant la durée du conflit, les crédits de guerre dépassèrent le milliard de dollars. À mesure que la production pour la guerre commença à augmenter dans les usines et les fermes canadiennes, la politique du laisser-faire céda le pas à une intervention remarquable du gouvernement dans l’économie. Le gouvernement fédéral adopta pour la première fois de son histoire une forme d’imposition directe. Il créa la Commission impériale des munitions, organisme coordonnateur qui organisa et supervisa le plus grand effort industriel jamais vu au Canada. On encouragea les restrictions volontaires et le changement des habitudes alimentaires. Des organisations civiles, dont beaucoup de groupes féminins, participèrent à l’effort de guerre.