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PREVOST, sir GEORGE, officier et administrateur colonial, né le 19 mai 1767 dans le New Jersey, fils aîné d’Augustin Prevost et de Nanette (Ann) Grand ; le 19 mai 1789, il épousa Catherine Anne Phipps, et ils eurent cinq enfants, dont l’un mourut en bas âge ; décédé le 5 janvier 1816 à Londres et inhumé à East Barnet (maintenant partie de Londres).

Le père de George Prevost était un Suisse romand de religion protestante qui s’était enrôlé dans l’armée britannique et avait été blessé lors du siège de Québec en 1759. À l’époque où George naquit, il était lieutenant-colonel dans le 60e d’infanterie. Le grand-père maternel de George était un riche banquier d’Amsterdam ; il n’y a aucun doute que, plus tard, sa fortune contribua à l’avancement rapide de son petit-fils dans l’armée britannique. Après avoir étudié en Angleterre et en Europe continentale, Prevost reçut une commission d’enseigne dans le régiment de son père, le 3 mai 1779. Il fut muté dans le 47e d’infanterie comme lieutenant en 1782, et dans le 25e comme capitaine en 1784 ; puis il rejoignit le 60e d’infanterie, le 18 novembre 1790, avec le grade de major. Durant les premières années de la guerre avec la France révolutionnaire, Prevost servit aux Antilles, comme commandant à Saint-Vincent, en 1794 et 1795 ; le 6 août 1794, il fut promu lieutenant-colonel dans le 60e d’infanterie. Blessé à deux reprises, le 20 janvier 1796, il retourna en Angleterre et fut nommé officier supérieur de visite. On l’éleva au grade de colonel, le 1er janvier 1798, puis à celui de général de brigade, le 8 mars. En mai, il devint lieutenant-gouverneur de Sainte-Lucie, où sa facilité à s’exprimer en français et sa manière conciliante de gouverner lui valurent le respect des planteurs français. En 1802, sa mauvaise santé le força à rentrer en Grande-Bretagne, mais, le 27 septembre, après la reprise de la guerre avec la France, il fut choisi gouverneur de la Dominique. En 1803, il se battit contre les Français pour conserver cette île et pour reprendre possession de Sainte-Lucie. Promu major général, le 1er janvier 1805, il obtint une permission pour se rendre en Angleterre, où on lui confia le commandement du district de Portsmouth ; il y fut aussi créé baronnet. L’année suivante, il devint un des colonels commandants de son régiment.

Le 15 janvier 1808, Prevost fut nommé lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse et reçut le grade local de lieutenant général. Sa nomination, comme celle du gouverneur Craig au Bas-Canada l’année précédente, était conforme à la décision de la Grande-Bretagne de remplacer les administrateurs coloniaux civils par des militaires, à un moment où les relations anglo-américaines devenaient de plus en plus tendues. Arrivé à Halifax le 7 avril, Prevost entreprit aussitôt sa principale tâche, soit de renforcer la sécurité militaire des colonies atlantiques. À la fin du mois, il avait déjà pris des mesures pour fomenter la dissension en Nouvelle-Angleterre, où l’attitude belliqueuse du gouvernement américain à l’égard de la Grande-Bretagne soulevait beaucoup d’opposition. Avant le commencement des hostilités, il tenta d’inciter la Nouvelle-Angleterre à violer l’embargo décrété par le président Thomas Jefferson sur le commerce avec la Grande-Bretagne, en désignant, en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, un certain nombre de « ports francs », où les marchandises américaines seraient exemptes des droits de douane. Cette mesure relança sensiblement le commerce de la Nouvelle-Écosse, non seulement avec la Nouvelle-Angleterre, mais aussi avec les Antilles. Sur le plan intérieur, Prevost ne pouvait pas faire grand-chose concernant l’état de délabrement des fortifications de la Nouvelle-Écosse, mais il réussit à obtenir de l’Assemblée une modification à la loi sur la milice qui permettrait la levée d’une unité, petite mais efficace, pour renforcer la garnison régulière en cas d’urgence.

L’adoption de cette loi représentait un certain exploit, puisque les relations entre l’exécutif et la chambre d’Assemblée de la Nouvelle-Écosse s’étaient détériorées à l’époque de sir John Wentworth, prédécesseur de Prevost, qui avait essayé d’étendre la prérogative de l’exécutif aux dépens des pouvoirs de l’Assemblée. À l’arrivée de Prevost, l’Assemblée, dirigée par William Cottnam Tonge*, luttait particulièrement pour imposer un contrôle sur les dépenses du gouvernement. Prevost décida astucieusement de se concilier Tonge en le nommant adjoint au commissaire d’une expédition qu’il était en train d’organiser, en tant que commandant en second, contre la Martinique. Le 6 décembre 1808, il quitta Halifax en emmenant Tonge. En l’absence du lieutenant-gouverneur, le gouvernement de la colonie revenait à Alexander Croke*, doyen des conseillers et homme aussi obstiné que réactionnaire. Au lieu de profiter de l’absence de Tonge pour maintenir des relations harmonieuses avec l’Assemblée, Croke se battit contre elle au sujet d’un projet de loi des subsides, qu’il rejeta finalement sous prétexte qu’il empiétait sur les prérogatives royales, puis il se querella avec le Conseil législatif à propos des moyens de se sortir de cette impasse.

Le 15 avril 1809, Prevost rentra à Halifax, après la prise de la Martinique. Il dénonça alors les actes de Croke, rétablit de « bons rapports » avec son conseil, puis apaisa l’Assemblée (toujours privée de la présence de Tonge qui avait trouvé un poste aux Antilles) en refusant de chicaner sur des subtilités constitutionnelles. Le 10 juin, l’Assemblée vota non seulement un nouveau projet de loi des subsides, mais aussi 200 guinées pour l’achat d’une épée pour Prevost, en témoignage d’estime pour sa conduite dans la campagne de la Martinique. Prevost pensa qu’en fin de compte il avait réussi à conserver la prérogative de la couronne. Plus tard, la même année, il profita de ses bonnes relations avec l’Assemblée pour faire voter une taxe sur les alcools distillés qui allait permettre de faire face aux dépenses d’armes et d’équipement destinés à la milice provinciale. Pendant le reste de son mandat de lieutenant-gouverneur, il allait s’assurer qu’aucun acte arbitraire de l’exécutif ne contribuât à unifier une assemblée souvent déchirée par les luttes que menait chacun de ses membres pour obtenir le plus d’allocations possible pour la construction de routes dans sa circonscription.

À partir de 1810, Prevost se chargea de renforcer le fragile statut de l’Église d’Angleterre comme Église établie, risquant ainsi sa popularité si durement gagnée, puisque les réclamations de cette Église auprès du gouvernement aliénaient d’autres confessions de la colonie. Le lieutenant-gouverneur obtint du gouvernement britannique la permission d’utiliser les surplus du fonds d’armement pour l’achèvement ou la réparation d’églises anglicanes et pour l’agrandissement du King’s College, à Windsor. De plus, il nomma des membres du clergé anglican à des postes de magistrat, prit des mesures pour protéger les terres réservées aux écoles et les terres bénéficiales de l’empiétement et de l’aliénation, et nomma l’évêque Charles Inglis au Conseil de la Nouvelle-Écosse. Il obtint aussi une augmentation du traitement d’Inglis, à condition que l’évêque, qui préférait la vie rurale d’Aylesford, résidât à Halifax. En 1811, Prevost essaya d’améliorer le traitement des membres du clergé en offrant de suspendre la perception des redevances sur les concessions de terre, mesure fort impopulaire, si l’Assemblée acceptait de fournir annuellement des fonds aux ministres anglicans ; la proposition fut finalement rejetée. Peut-être pour apaiser les critiques formulées par les Églises presbytérienne et catholique, Prevost avait aussi nommé, en 1810, un certain nombre de membres de leur clergé à des postes de magistrat, et, l’année suivante, il reconnut la respectabilité de l’Église d’Écosse (si ce n’était lui reconnaître un statut semi-officiel) en autorisant une subvention provenant du fonds d’armement pour l’une de ses églises.

En mai 1811, Prevost était prêt à risquer ses bonnes relations avec l’Assemblée pour une question de crédit budgétaire annuel servant à dédommager les membres de l’Assemblée de leurs dépenses. Il considérait que cette pratique était contraire à la règle, qu’elle pouvait entraîner des abus et que c’était « un mal très dangereux pour la prérogative de la couronne ». Cependant, avant d’en venir aux coups avec l’Assemblée à ce sujet, Prevost quitta la Nouvelle-Écosse pour le Bas-Canada avec la mission de remplacer le gouverneur Craig. Bien que Prevost fût politiquement traditionaliste, il avait su rester pragmatique durant son mandat en Nouvelle-Écosse. Il considérait les luttes entre les différentes factions comme une caractéristique inhérente à la politique coloniale, caractéristique que les gouverneurs devraient accepter avec philosophie, tout en essayant d’en atténuer les conséquences par la diplomatie et la conciliation. Prevost pressentit également la tendance des colonies vers une plus grande autonomie locale. Il écrivit au ministère des Colonies : « Mes observations me portent à croire qu’à mesure que la Nouvelle-Écosse acquiert de la maturité, il lui déplaira de plus en plus d’être dirigée de l’extérieur, et ses tentatives pour se libérer des contraintes de la mère patrie se multiplieront. Bref, selon moi, les liens [qui l’unissent à la Grande-Bretagne] sont des liens de nécessité et de convenance plus que des liens de gratitude et d’affection. »

Le 21 octobre 1811, Prevost fut nommé gouverneur en chef de l’Amérique du Nord britannique ; comme il avait été promu lieutenant général le 4 juillet 1811, il devenait en même temps commandant des forces britanniques en Amérique du Nord. À ce dernier titre, il succéda à Thomas Dunn le 14 septembre, le lendemain de son arrivée à Québec, comme président et administrateur du Bas-Canada, et il continua de gouverner à titre de président jusqu’au 15 juillet 1812. À titre de commandant en chef, il était préoccupé des préparatifs de guerre. Étant donné les engagements de l’armée britannique en Europe, on ne pouvait s’attendre à un renforcement important des forces existantes dans les deux Canadas. À cette époque, on comptait quelque 5 600 soldats réguliers et fencibles, dont environ 1 200 étaient stationnés dans le Haut-Canada, en petites garnisons éparpillées sur une grande étendue. La milice du Bas-Canada pouvait se vanter de compter 60 000 hommes sur papier, mais elle était « mal armée et indisciplinée ». Celle du Haut-Canada totalisait 11 000 hommes ; Prevost pensait qu’« il ne serait peut-être pas prudent d’en armer plus de 4 000 » , parce que l’on doutait de la loyauté de beaucoup d’habitants, des immigrants arrivés récemment des États-Unis.

Prevost avait une autre préoccupation : il ne savait pas de quel côté pencheraient les Canadiens si une guerre éclatait. Il essaya donc de se concilier les chefs politiques canadiens, qui étaient devenus hostiles par suite de l’alliance partisane que Craig avait conclue avec l’oligarchie britannique. Prevost en vint rapidement à la conclusion que les hommes politiques canadiens « cherchaient une occasion de se distinguer comme défenseurs du peuple en vue de gagner de la popularité et [...] essay[aient] de se rendre importants aux yeux du gouvernement dans l’espoir d’en obtenir un poste ». Il ne les déçut pas. Pendant toute la durée de son mandat, en usant largement, mais judicieusement, de favoritisme, il exploita la rivalité qui régnait au sein du parti canadien, où le leadership de Pierre-Stanislas Bédard* était contesté par plusieurs aspirants. En 1812, Bédard, dont la déloyauté éventuelle était une menace, se vit confier un poste de juge à Trois-Rivières, loin du centre de l’activité politique ; Prevost traita le modéré Louis-Joseph Papineau* comme chef du parti. Sur les 11 personnes nommées par Prevost au Conseil législatif entre 1811 et 1815, on comptait 5 Canadiens, lesquels avaient été pratiquement écartés de ce genre de nomination depuis 1798 ; deux de ceux-là, Jean-Antoine Panet et Pierre-Dominique Debartzch*, avaient été d’importants critiques de Craig. La stratégie de Prevost, comme il en informa le ministère des Colonies, était de composer un conseil qui jouirait « de la considération du peuple, du fait que la majorité de ses membres [seraient] indépendants du gouvernement », dans le but de passer à ce conseil « les querelles politiques qui [avaient] été entretenues jusque-là par le gouverneur lui-même ».

Au cours d’une rapide visite de la région de Montréal, en septembre 1811, Prevost avait « trouvé le pays aux mains des prêtres » ; il décida alors de « chercher l’appui et l’influence du clergé catholique ». Il voulait tout particulièrement s’assurer l’appui de l’Église pour un nouveau projet de loi sur la milice, mais de façon plus générale, il voyait le clergé comme un contrepoids au parti canadien, nationaliste et de tendance démocratique. Il fut sans doute aidé par un rapport confidentiel du vicaire général Edmund Burke (1753–1820), de la Nouvelle-Écosse, qui le décrivait à Mgr Plessis* comme « un homme tranquil, bon, sans préjugés » , et qui ajoutait que « jamais Gouverneur n’[avait] fait plus de bien en si peu de temps et moins de mal » . Sans avoir d’autorité sur le clergé et ne pouvant « utiliser que la persuasion », Prevost offrit à Mgr Plessis une augmentation du traitement que lui versait le gouvernement, la reconnaissance civile comme évêque de Québec et son appui à une pétition pour faire venir des prêtres français qui avaient immigré en Grande-Bretagne pendant la Révolution française. Au début, Plessis doutait de Prevost, mais il fut finalement conquis par son « naturel obligeant ». En 1813, Alexander McDonell*, vicaire général de Plessis dans le Haut-Canada et homme moins mesuré que son évêque, serait complètement subjugué par la personnalité du gouverneur. Il exprima sa joie à Mgr Plessis en ces termes ; « En fait de patience, d’égalité d’humeur et de sobriété, il surpasse tous les évêques, prêtres et même moines, que j’aie jamais rencontrés. Je pourrais même ajouter les reclus et les récollets. »

Au début de 1812, Prevost avait déjà réussi à gagner des éléments importants de l’élite canadienne, et, en avril, il put obtenir de la chambre d’Assemblée une nouvelle loi sur la milice ainsi que des fonds pour la défense. Une fois les hostilités commencées, ces fonds furent augmentés par l’émission de billets d’armée, un plan astucieux imaginé par le marchand John Young. Prevost réussit aussi à obtenir une participation généralement fidèle des habitants à la milice, ce qui contrastait avec leur quasi-boycottage de cette armée pendant l’invasion américaine de 1775–1776 [V. Benedict Arnold ; Richard Montgomery*]. L’enthousiasme de presque toutes les classes de Canadiens résultait en partie d’un changement dans leur façon de percevoir les Américains : l’élite craignait le protestantisme, l’anglicisation, la démocratie républicaine et le capitalisme commercial dont les Américains représentaient la menace, tandis que les habitants avaient peur de perdre des terres non exploitées, dont la superficie ne cessait de diminuer, au profit d’éventuels immigrants américains ; tous étaient prêts à suivre un gouverneur capable de gagner leur confiance.

Dans le Haut-Canada, l’administrateur nouvellement nommé, Isaac Brock, éprouvait davantage de difficultés à lever une milice, à cause de l’importance de l’élément américain dans la province. Cependant, Prevost reconnut que, étant donné que les troupes pouvaient seulement être transportées et ravitaillées rapidement par eau, toute infériorité numérique des forces terrestres serait initialement compensée par la supériorité de la marine provinciale britannique sur les Grands Lacs. Sa stratégie, conforme aux directives de Londres, était défensive, l’essentiel étant de protéger Québec, seule forteresse permanente dans les Canadas. Si les Américains déclenchaient une vaste invasion bien organisée, Prevost n’aurait d’autre choix que de se replier sur Québec et d’essayer de défendre la ville jusqu’à ce que des renforts arrivent d’outre-mer. Prevost considérait qu’il serait en mesure de repousser des incursions mal préparées, conduites dans le but de piller, à condition de ne pas gaspiller les ressources limitées, mais il croyait qu’il serait imprudent de lancer des opérations offensives importantes. Au début, il voulait aussi éviter tout geste provocateur qui aurait pu unir derrière les drapeaux un public américain divisé. Bien que dès le début des hostilités, en juin 1812, Brock se retînt de passer à l’offensive, il trouva cette attitude défensive ennuyante. Cet été-là, cependant, l’initiative prise par le capitaine Charles Roberts de s’emparer du fort Michillimakinac (Mackinac Island, Michigan) et celle prise par Brock de prendre Detroit réussirent, contre toute attente, à fouetter le moral des habitants du Haut-Canada et révélèrent que les Américains n’étaient pas prêts pour la guerre.

La révocation conditionnelle par la Grande-Bretagne des arrêtés en conseil controversés relatifs au droit d’inspecter les navires neutres amena Prevost à proposer un cessez-le-feu partiel au début d’août. Le président américain, James Madison, refusa l’offre, et les hostilités reprirent en septembre. Après qu’une invasion américaine de la presqu’île du Niagara eut été repoussée à Queenston Heights, où Brock perdit la vie, et que le plan du major général Henry Dearborn de marcher sur Montréal eut échoué parce que sa milice avait refusé d’entrer dans le Bas-Canada, la première saison de campagne se termina sans que les troupes américaines aient occupé le sol canadien. En dépit des pressions exercées par John Strachan* et d’autres personnes pour qu’il adoptât alors l’audacieuse stratégie offensive de Brock, Prevost ne céda pas, et il était appuyé par le duc de Wellington dans sa décision de s’en tenir à une attitude défensive.

En 1813, le combat naval pour la suprématie sur les Grands Lacs prenait de plus en plus d’importance. Vu que Prevost insistait pour rester maître des Grands Lacs, le gouvernement britannique décida de confier les opérations de marine à l’Amirauté ; sir James Lucas Yeo arriva à Québec en mai pour prendre le commandement. Bien qu’il relevât directement de l’Amirauté à Londres, Yeo avait mission de coopérer avec Prevost dans l’élaboration de la stratégie et dans la conduite des opérations. Avant que les effets de ces mesures puissent se faire sentir, cependant, les Américains avaient déjà défié avec succès la suprématie britannique sur les Grands Lacs : à la fin d’avril 1813, une escadre rassemblée par le commodore Isaac Chauncey à l’importante base navale de Sackets Harbor, dans l’état de New York, avait réussi à traverser le lac Ontario et à saccager la ville d’York (Toronto). Afin de diminuer la pression de plus en plus grande exercée sur la presqu’île du Niagara, où les forces terrestres sous les ordres du général de brigade John Vincent* avaient été gravement affaiblies par la désertion d’un grand nombre de miliciens, Prevost opéra une diversion en menant une expédition amphibie contre Sackets Harbor en mai, pendant que la flotte de Chauncey était encore absente. Bien qu’un débarquement fût effectué, Prevost estima qu’il était impossible de prendre les forts et décida donc de battre en retraite. Par la suite, les opérations navales sur le lac Ontario ne réussirent pas à établir la suprématie de l’un ou l’autre camp, et les commandants des deux côtés évitèrent un affrontement direct pendant qu’ils consacraient leurs énergies à la construction navale ; finalement, en octobre 1814, l’achèvement du St Lawrence, de 112 canons, donna à Yeo la suprématie sur le lac. En septembre 1813, la destruction de la petite escadre britannique commandée par Robert Heriot Barclay*, sur le lac Érié, donna aux Américains un avantage considérable dans la lutte pour la possession de la presqu’île du Niagara. Heureusement pour Prevost, une tentative de couper la route vitale de la province à l’est par une attaque sur Montréal échoua à cause de l’incompétence des généraux américains, qui furent défaits dans les batailles de Châteauguay, dans le Bas-Canada, et de Crysler’s Farm, dans le Haut-Canada, par des forces britanniques bien inférieures en nombre, commandées respectivement par les lieutenants-colonels Charles-Michel d’Irumberry* de Salaberry et Joseph Wanton Morrison*.

Pendant le printemps et l’été de 1814, la situation militaire s’aggrava de nouveau dans le Haut-Canada, mais, à la fin de l’été, l’avenir se présenta sous un bien meilleur jour pour Prevost par suite de l’abdication de Napoléon Ier et de l’arrivée au Canada de 15 000 soldats dirigés par quatre des plus compétents commandants de brigade de Wellington. Le gouvernement britannique attendait alors de Prevost qu’il entreprît des opérations offensives avant que la saison de campagne ne se terminât. La Grande-Bretagne avait deux objectifs en vue : premièrement, détruire les installations navales de Sackets Harbor et celles qui étaient situées sur le lac Érié et le lac Champlain, et, deuxièmement, occuper une partie du territoire américain dans le Michigan de façon que les commissaires britanniques de la paix à Gand (Belgique) puissent réclamer un règlement des frontières plus favorable à la Grande-Bretagne. Jugeant que Sackets Harbor ne pouvait être attaqué avec succès tant que la supériorité britannique sur le lac Ontario ne serait pas rétablie, Prevost organisa une opération combinée, sur terre et sur eau, contre Plattsburgh, sur le lac Champlain, dans l’état de New York. Au début de septembre 1814, il se mit en route avec une puissante armée, renforcée par des vétérans expérimentés de la guerre d’Espagne, à laquelle les Américains ne pouvaient opposer que des troupes beaucoup moins nombreuses. En arrivant à Plattsburgh cependant, Prevost retarda l’assaut jusqu’à l’arrivée tardive de la flotte britannique, commandée par le capitaine George Downie à bord de la Confiance, un navire dont la construction avait été terminée en vitesse et dont on espérait qu’avec ses 36 canons il ravirait aux Américains la suprématie sur le lac Champlain. Prevost avait agi avec impatience et précipitation en pressant Downie, jeune et inexpérimenté, de participer à une opération supposément combinée, mais ensuite, inexplicablement, il ne lui fournit pas le renfort militaire qu’il avait promis, quand les navires britanniques engagèrent le combat dans la baie de Plattsburgh. Downie fut tué et ses forces navales subirent la défaite ; Prevost abandonna toute l’entreprise, peut-être prématurément, et se retira dans le Bas-Canada avec une armée mécontente. Dissimulant sa part de responsabilité dans l’échec de l’entreprise, Prevost justifia le retrait en donnant comme raison que, même s’il avait réussi à prendre Plattsburgh, il aurait été extrêmement risqué pour l’armée britannique d’être demeurée en territoire ennemi après la perte de la suprématie navale sur le lac Champlain. En conséquence, il avait retiré son armée, « qui [était] encore restée en état de défendre la sécurité des provinces ». Cette décision apparemment lâche humilia les vétérans de la guerre d’Espagne, qui s’étaient habitués à de glorieuses victoires sous les ordres de Wellington. Ils avaient l’impression que leur réputation fraîchement acquise avait été ternie par la pusillanimité d’un commandant qui avait gagné ses lauriers au cours de petites escarmouches dans les Antilles, et qui était à la fois incompétent sur le champ de bataille et tatillon pour des détails aussi insignifiants que la tenue réglementaire, ce qui n’avait jamais préoccupé le duc de fer.

À leur retour à Québec et à Montréal, les officiers fréquentèrent des membres importants de la collectivité anglophone, dont beaucoup étaient devenus des ennemis politiques de Prevost. William Smith* remarqua que les officiers, « comme probablement tous les militaires qui [avaient] une réputation quelconque à défendre, [en avaient] par-dessus la tête de ce pays gouverné par quelqu’un d’aussi bête que [ce] petit nigaud ». Smith, ainsi que d’autres membres du parti des bureaucrates, était d’avis que la politique de conciliation de Prevost envers les Canadiens avait été désastreuse pour leur propre survie dans le Bas-Canada, ainsi que pour l’autorité britannique. L’évêque anglican de Québec, Jacob Mountain*, dont Prevost disait qu’il avait « un penchant beaucoup plus marqué pour la politique que pour la théologie », considérait que lui-même et son Église avaient été abandonnés, et que l’Église catholique avait été presque reconnue comme Église établie. L’un des détracteurs les plus caustiques de la stratégie politique du gouverneur fut Herman Witsius Ryland*, greffier du Conseil exécutif et ancien secrétaire civil et conseiller personnel de Craig, qui écrivit au sujet de Prevost : « Le voilà assis, comme un imbécile dans une embarcation, admirant la rapidité du courant qui est sur le point de le plonger dans l’abîme ! ! ! » Au printemps de 1814, Ryland, Mountain, Pierre-Amable De Bonne et John Young, furieux du refus de Prevost de s’opposer à la procédure de mise en accusation engagée par l’Assemblée contre les juges en chef Jonathan Sewell* et James Monk* pour de présumés actes délictueux commis durant le régime répressif de Craig, avaient organisé une cabale au sein du Conseil exécutif en faveur du rappel du gouverneur. Pendant que Prevost était absent de Québec pour des affaires militaires, les conspirateurs envoyèrent illégalement une requête au prince régent, dans laquelle ils dénonçaient les prétentions de l’Assemblée ainsi que la servilité du gouverneur à l’égard de celle-ci et à l’égard de l’Église catholique.

Les détracteurs de Prevost étendirent leur campagne à l’Angleterre ; ils fournirent à leurs correspondants à Londres, tel Sewell qui se trouvait là-bas pour se défendre contre l’accusation de l’Assemblée, des commérages malveillants fondés sur les récriminations des officiers de Prevost après l’opération de Plattsburgh. Prevost et son secrétaire civil adjoint, Andrew William Cochran*, essayèrent de neutraliser ces rapports venimeux en utilisant Adam Gordon, ami personnel de Prevost au ministère des Colonies, mais les plaintes qui provenaient de la colonie ne laissèrent pas les Britanniques complètement indifférents. Les ministres rejetèrent les protestations bruyantes du Conseil exécutif concernant les questions politiques, mais ils étaient amèrement déçus de ne pas avoir remporté de victoires militaires décisives. Wellington admit que les opérations de guerre en Amérique du Nord avaient été menées à bien jusqu’à l’entreprise de Plattsburgh et il reconnut aussi que c’était le manque de suprématie navale sur les Grands Lacs qui avait empêché la Grande-Bretagne de tirer profit de sa supériorité militaire en 1814. Cependant, il prévint les ministres que Prevost devait être rappelé, pour n’avoir pas réalisé ce que l’on avait attendu de lui sur le plan militaire, ne fût-ce que pour calmer l’opinion publique dans la métropole.

Le 1er mars 1815, Prevost apprit avec soulagement que le traité de, paix signé à Gand entre la Grande-Bretagne et les États-Unis avait été ratifié à Washington. Le lendemain, il fut informé, à sa plus grande stupéfaction et humiliation, qu’il avait été remplacé au poste de gouverneur et qu’il était convoqué à Londres pour défendre la façon dont il avait mené la campagne de Plattsburgh contre les accusations portées par Yeo ; les deux hommes ne pouvaient plus se sentir depuis qu’ils s’étaient violemment querellés, après que Prevost fut rentré à Québec en revenant de Plattsburgh. Déjà, la persistance des critiques acerbes et sournoises visant ses actions militaires et politiques avait affecté la santé et le moral de Prevost ; en novembre 1814, Cochran avait fait remarquer à son père que le gouverneur avait « un air plus soucieux et une attitude plus réfléchie » . Il ajoutait : « Il a perdu beaucoup de la gaieté qui le caractérisait quand vous l’avez rencontré pour la première fois, bien que sa bonne nature soit restée la même. » Dans le Bas-Canada, le parti des bureaucrates continua implacablement ses attaques. Dans le Montreal Herald, Samuel Gale* et Veritas publièrent chacun une série de lettres malveillantes qu’ils firent ensuite paraître sous forme de brochures. Une enquête poussée ne réussit pas à démasquer Veritas. John Richardson*, marchand de Montréal et membre du Conseil exécutif avait été soupçonné, mais Veritas était en fait le solliciteur général Stephen Sewell*, frère de Jonathan, que Prevost releva de ses fonctions à cause de sa participation à la campagne menée contre lui. Sur un ton tout aussi hargneux, la majorité britannique au Conseil législatif opposa son veto à une décision de l’Assemblée qui avait voté une somme de £5 000 pour offrir au gouverneur, à l’occasion de son départ, un service d’argent en témoignage d’estime. Au début d’avril 1815, Prevost quitta Québec, applaudi par les Canadiens dans de nombreux discours et injurié par les Britanniques.

En Angleterre, Prevost commença par se retirer dans son domaine de Belmont, dans le Hampshire ; cependant, le voyage de retour avait été néfaste pour sa santé, et bientôt son état s’aggrava, l’obligeant à aller s’installer à Londres. Le gouvernement accepta les explications qu’il donna de sa conduite des opérations militaires, mais, en août 1815, un conseil de guerre naval composé des officiers survivants de l’engagement de la baie de Plattsburgh décida, en s’appuyant sur le témoignage de Yeo, que la défaite avait été causée principalement par Prevost, qui avait poussé l’escadre à intervenir prématurément, puis qui avait omis de fournir l’appui des forces terrestres qu’il avait promis. Prevost demanda la tenue d’un conseil de guerre afin de pouvoir justifier sa conduite ; celui-ci fut fixé au 12 janvier 1816, afin de donner le temps aux témoins résidant dans le Bas-Canada de se rendre à Londres. Cependant, selon la Gazette de Québec, Prevost souffrait des « effets combinés d’une maladie héréditaire et de sa situation cruelle durant les quelques mois passés », et l’état de sa santé nécessita l’ajournement de l’audition jusqu’au 5 février ; il mourut d’hydropisie à l’âge de 48 ans, exactement un mois avant la tenue du conseil de guerre. Bien qu’ensuite on ne pût rien faire légalement pour blanchir le nom de Prevost, le prince régent donna suite à une requête de sa veuve qui sollicitait une marque de faveur officielle en permettant à la famille d’ajouter des emblèmes à ses armoiries.

Malheureusement pour la réputation posthume de Prevost, ce geste ne pouvait réparer le tort causé par la diffamation partisane et les critiques de l’époque concernant sa conduite comme militaire. Les accusations diffusées par Gale et Veritas servirent de base à un article très sévère publié dans la Quarterly Review de Londres en 1822. Au nom des parents et des amis de Prevost, l’ancien secrétaire civil de ce dernier, le colonel Edward Brabazon Brenton*, répondit l’année suivante en publiant, sans nom d’auteur et sans grande conviction non plus, Some account of the public life of the late Lieutenant-General Sir George Prevost [...] . À cette époque, l’ancien gouverneur était le plus souvent décrit, des deux côtés de l’Atlantique, comme un homme aimable mais manquant de détermination, prudent à l’excès, qui n’avait pas été à la hauteur de la situation en temps de crise. Ce jugement désapprobateur se généralisa chez certains écrivains et historiens jusqu’au xxe siècle, en partie à cause du mythe, constamment entretenu par John Strachan et les fils spirituels des Loyalistes, selon lequel le Haut-Canada avait été épargné de la conquête américaine par la bravoure de la milice locale commandée par Brock. Contrairement à l’opinion habituelle cependant, les préparatifs de défense du Haut et du Bas-Canada que Prevost avait mis sur pied avec les moyens limités dont il disposait avaient été énergiques, bien conçus et complets, et, dans les circonstances les plus périlleuses, les plus éprouvantes, il avait réalisé l’objectif principal, qui était d’empêcher une conquête américaine. Peut-être que son caractère, ses talents et son expérience ne l’avaient pas tellement bien préparé à commander avec succès des opérations de campagne, mais sa réputation de militaire aurait été bien meilleure si ses exploits avaient été comparés non pas à ceux de Wellington, mais à ceux des généraux américains, ses ennemis.

En même temps, sir George Prevost, « cet homme tout petit, mince, délicat », comme le décrivit le juge en chef Sampson Salter Blowers*, de la Nouvelle-Écosse, avait très bien réussi comme administrateur colonial. Bien qu’il fût naturellement traditionaliste comme Craig et Wentworth, il se distingua de ces derniers par son réalisme et son pragmatisme. Il fut en mesure d’évaluer le poids relatif des groupes sociaux qui composaient une colonie, de comprendre les revendications des groupes les plus influents et de formuler une politique de conciliation qui rendait l’administration coloniale britannique acceptable. Prevost rie se laissa pas déconcerter par les dissensions qui caractérisaient les relations entre les deux chambres qui composaient un Parlement colonial ; il était doué d’un naturel obligeant et d’une grâce irrésistible (« beau parleur et flatteur ; à la manière d’un Français », selon une remarque méprisante de l’un de ses successeurs, lord Dalhousie [Ramsay*]). Les différents postes qu’il occupa aux Antilles et en Amérique du Nord prouvèrent à quel point il était singulièrement habile à composer avec la susceptibilité des hommes politiques des colonies, francophones aussi bien qu’anglophones. Dans le Bas-Canada, il fut en partie l’innocente victime de virulentes querelles politiques, inévitables dans une colonie dotée d’institutions représentatives et caractérisée par des rivalités ethniques ; au début des années 1810, la polarisation politique était trop forte pour être atténuée par des efforts personnels de conciliation. Néanmoins, le gouvernement britannique approuva hautement la stratégie de Prevost et donna instructions à son successeur, Sherbrooke*, de continuer la politique de conciliation que Prevost avait résolument, mais vainement, poursuivie.

Peter Burroughs

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Peter Burroughs, « PREVOST, sir GEORGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/prevost_george_5F.html.

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Auteur de l'article:    Peter Burroughs
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1983
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Date de consultation:    18 mars 2024