À l’élection générale de juin 1896, Wilfrid Laurier et les libéraux sont confrontés à un défi récurrent de la vie politique canadienne depuis 1890 : la crise scolaire au Manitoba. Bafoué, le droit d’accès aux écoles séparées pour la minorité catholique locale devient en effet l’enjeu majeur de cette élection historique. La situation alarme, entre autres, une grande partie des électeurs francophones de la province de Québec, dont les votes sont essentiels à la prise du pouvoir par Laurier. Favorable à un règlement négocié qui rallierait ultimement la majorité anglo-protestante, le chef libéral est fustigé, notamment par Mgr Louis-François Laflèche, évêque du diocèse de Trois-Rivières :
[Dans un sermon, ce dernier] condamne en termes non équivoques Wilfrid Laurier*, ce « libéral rationaliste » qui véhicule « une doctrine entièrement opposée à la doctrine catholique », et où il demande de ne pas appuyer ce chef de parti.
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