- De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812—1870)
- Cartes
- Le comte de Selkirk, fondateur de la colonie
- Une implantation ardue marquée par une guerre privée (1812—1821)
- Les Métis
- Les Premières Nations
- Administration de la colonie
- Maintien de l’ordre et défense de la colonie
- De fourrures et de blés : subsistance et économie
- Du canot au chemin de fer : les transports
- La vie à la Rivière-Rouge
- Missions et vie religieuse
- Éducation, santé et assistance
- Arts et culture
- Presse
- Vie intellectuelle et scientifique
- Winnipeg : émergence d’un noyau urbain
- Débats sur le statut de la colonie (1850—1870)
- Rébellion de la Rivière-Rouge et création du Manitoba (1869—1870)
- Lectures suggérées sur les Métis
Missions et vie religieuse

Provenance : Bibliothèque et Archives Canada/MIKAN
Au plus fort de la guerre du Pemmican [V. Une implantation ardue marquée par une guerre privée (1812–1821)], Thomas Douglas, 5e comte de Selkirk, a cru que l’établissement d’une mission permettrait de stabiliser la jeune colonie et contribuerait à rétablir l’ordre. C’est dans ce contexte que les premiers prêtres catholiques se sont installés à la Rivière-Rouge, tel que le rappelle la biographie de l’un d’entre eux, Joseph-Norbert Provencher, futur évêque de la région :
En 1816, Selkirk et Miles
Partis de Montréal le 19 mai [1818], Provencher, Dumoulin et Edge arrivèrent le 16 juillet au fort Douglas (Winnipeg), résidence du gouverneur d’Assiniboia, Alexander
Convertir et instruire les Amérindiens, évangéliser les habitants – notamment les Métis – et pourvoir à leurs besoins spirituels, s’assurer du soutien des autorités dans un contexte de concurrence entre confessions religieuses, voilà quelques-unes des responsabilités qui ont incombé aux missionnaires, tel William Cockran, de confession protestante, après la fin de la guerre du Pemmican en 1821 :
[Cockran] arriva dans la colonie alors que la situation de la mission de l’Église d’Angleterre et le développement de la Rivière-Rouge atteignaient un point critique. Le révérend John
Les rivalités entre catholiques et protestants ont marqué l’action missionnaire auprès des Amérindiens, comme le relate la biographie du missionnaire catholique Jean-Baptiste Thibault :
[En 1835], en l’absence de l’évêque, Thibault se montra sage et habile administrateur des missions de l’Ouest. La construction de la cathédrale de Saint-Boniface progressa et le rendement de la ferme appartenant à la mission augmenta. Il se révéla bon prédicateur, sans avoir le verbe trop dru. Surtout il expliquait bien ; Mgr Provencher appréciait cette qualité, lui qui estimait nécessaire qu’on christianise les Indiens par la persuasion et non « à la manière protestante », par des cadeaux. Les ministres des différentes confessions s’accusaient ainsi de faire la traite des âmes.
Pour en apprendre davantage sur le déploiement des missions et les relations entre les sphères religieuse et politique entre 1812 et 1870, nous vous invitons à consulter les listes de biographies qui suivent.